Journée internationale de la langue maternelle : La mise en valeur par les Ntic


Pour répondre  à la tradition instituée depuis  2007, notre pays, à  l’instar de la communauté internationale,  a célébré le 21 février «journée internationale de la langue maternelle». Une journée instituée  par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), le 17 novembre 1999 lors de sa 30ème session. Cette année  l’accent  a été mis sur les technologies de l’information et de la communication compte tenu de leur place dans le monde actuel. Rappelons que le 21 février sert de cadre pour  la  promotion de la diversité linguistique, culturelle ainsi que l’éducation multilingue.

Au Mali, beaucoup d’efforts ont été enregistrés mais il reste encore d’énormes défis à relever. Pour le ministre de l’éducation, de l’Alphabétisation et des langues nationales, Pr Salikou Sanogo, la langue maternelle joue un rôle important dans le développement des pays. Pour lui, la langue maternelle est l’un des biens les plus précieux de l’homme et représente plus qu’un simple outil de communication. Pr Salikou Sanogo  a également rappelé la dimension fondamentale qu’elle constitue pour  l’être humain. Les langues maternelles sont incontournables lorsqu’ il s’agit de promouvoir la diversité culturelle, de lutter contre l’analphabétisme dans le monde et d’assurer une éducation de base de qualité,  a-t-il noté.

Par ailleurs, le Pr Salikou Sanogo  évoquera l’importance de l’utilisation des langues maternelles pour le renforcement de la décentralisation et le développement de la démocratie participative. Bien que les résultats obtenus soient louables dans le domaine de la promotion des langues maternelles, des défis restent à relever. Selon le représentant  de la Fondation Karanta, Mamadou Lamine Sanogo,  depuis l’initiation de cette journée en 2000, l’on a  observé un regain d’intérêt des populations pour les langues maternelles. Pour M. Sanogo, la langue maternelle équivaut au passeport d’une personne. Car à travers la langue maternelle, l’on  identifie  et détermine l’appartenance d’un individu.

Lamine Sanogo déplore que  la classe politique n’accorde pas assez d’importance aux langues maternelles. Le  secrétaire exécutif de l’Acalan (Académie des langues africaines), Sozinho Francisco Matsinhe,  a signifié que les  langues maternelles sont marginalisées. La langue maternelle permet d’accéder à une bonne éducation, a –t-il ajouté.   L’Unesco et l’UEMOA ont mis 5,85 milliards dans l’enseignement et la recherche pour la promotion de la langue dans la sous région sur une période de trois ans. Le directeur du Bureau Multi pays de l’UNESCO a souligné que les TIC sont incontournables pour tout  développement.

Khadydiatou Sanogo

Le Républicain 23/02/2011