Israël/Palestiniens: les Arabes attachés à la solution à deux Etats

SWEIMEH (Jordanie) – Les pays arabes restent attachés à la solution dite à deux Etats pour régler l’insoluble conflit israélo-palestinien, selon un projet de résolution qui sera soumis au sommet annuel de la Ligue arabe mercredi.

Dans ce texte présenté par la délégation palestinienne et dont l’AFP a obtenu une copie, les ministres de la Ligue arabe réunis depuis lundi à Sweimeh, sur la mer Morte, « réaffirment leur attachement à la solution à deux Etats et au droit de l’Etat de Palestine à recouvrer sa souveraineté sur les territoires occupés en 1967, y compris Jérusalem-Est ».

Le texte appelle « tous les pays à respecter des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU opposées à l’annexion par Israël de Jérusalem-Est occupée » et « à ne pas transférer leurs ambassades » dans la Ville sainte.

Il renouvelle ses appels à la communauté internationale à aider « le peuple palestinien à exercer ses droits inaliénables, à édifier son Etat indépendant et à régler la question des réfugiés » palestiniens.

La solution à deux Etats, c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant en paix avec Israël, est retenue par la plus grande partie de la communauté internationale, mais elle a été mise à mal par le nouveau président américain Donald Trump.

Rompant avec la politique américaine depuis des décennies, M. Trump a affirmé que la solution à un seul Etat était aussi envisageable, l’essentiel étant qu’Israël et les Palestiniens soient « contents ».

Le président palestinien Mahmoud Abbas doit participer au sommet arabe avant de se rendre à la Maison Blanche en avril pour son premier face-à-face avec M. Trump.

Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé lors da la réunion préparatoire du sommet arabe qu’il y avait un « consensus au sein de la communauté internationale sur le principe d’une solution à deux Etats ».

Les pourparlers de paix israélo-palestinien sont enlisés depuis l’échec de la dernière initiative américaine, en avril 2014, après des mois de discussions.

Lors de sa campagne électorale, M. Trump a promis de reconnaître Jérusalem capitale d’Israël et d’y transférer l’ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la majeure partie de la communauté internationale.

(©AFP / 28 mars 2017 13h47)