ILS PRENNENT 6 MOIS DE PRISON AVEC SURSIS : Des chefs de la Copam et de Yèrèwolo ton s’humilient

Trois responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), réputée favorable à l’ex-junte, auteur du coup d’Etat du 22 mars, ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis. Il s’agit du syndicaliste Hamadoun Amion Guindo, président de la Copam et secrétaire général de la CSTM, de l’ancien ministre Younouss Hamèye Dicko et du professeur de médecine Rokia Sanogo. Ils ont été reconnus coupable de troubles à l’ordre public ayant occasionné l’agression du président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, dans ses bureaux à Koulouba le 21 mai 2012.

Ce jour-là, ils organisaient une convention nationale au Centre international de conférence de Bamako (CICB) ayant rassemblé 500 personnes. C’est cette foule qu’on n’avait pu maîtriser qui a décidé de marcher sur le palais présidentielle à Koulouba pour exiger la démission du Pr. Dioncounda Traoré dont l’intérim constitutionnel finissait le 22 mai, c’est-à-dire le lendemain de son agression.

Les prévenus ont cependant nié toute implication dans les événements qui se sont déroulés le 21 mai dans la capitale, jour de l’agression du président Dioncounda Traoré. Et leur avocat, Me Moussa Kéita, n’exclut pas un recours contre cette condamnation.

 

L’enquête sur l’agression du président se poursuit

Trois leaders de l’association Yèrèwolo ton (les fils dignes en bambara), Boubacar Boré, Yacouba Niaré et Mamadou Sangaré, également proches de l’ex-junte, ont également été reconnus coupables et condamnés à la même peine, qui avait été requise par le procureur le 7 août dernier. Un de leurs avocats a lui aussi évoqué la possibilité de faire appel de la décision.

Les manifestations organisées le 21 mai 2012 avaient dégénéré et entraîné le lynchage du président de la transition, Dioncounda Traoré, au palais de Koulouba. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra a récemment déclaré que deux personnes avaient été arrêtées et que deux autres étaient recherchées, les quatre suspects étant soupçonnés d’avoir participé directement à l’agression du président.

Abdoulaye Diakité

L’Indicateur du Renouveau