Historique du 22 septembre 1960 Association «Repères» fait recours à l’expertise d’Amadou Traoré

Le conférencier principal était Amadou Traoré dit Amadou Djikoroni, historien et ancien compagnon du premier chef d’Etat du Mali, Modibo Keïta. Pour camper le décor de cette conférence, Daouda Sacko, président de l’Association «Repères»,  a pris la parole pour expliquer un peu l’esprit qui les a guidés à choisir ce thème. Il s’agit d’informer, selon lui, la jeune génération de la vraie histoire de ce pays. Car, soutient-il, la jeunesse malienne a besoin de repères en cette période de crises. Il a ensuite fait une brève présentation du conférencier.

Amadou Djicoroni fut instituteur et premier directeur général des librairies nationales du Mali. Il est à la fois historien, chercheur et auteur de plusieurs publications sur l’histoire du Mali. Il est aussi un homme politique, membre de l’Union soudanaise RDA.

Parlant du thème, Amadou Djicoroni est revenu sur le rôle joué par les Africains dans la libération de la France. Avant de rappeler l’histoire de Thiaroye au Sénégal, où de milliers de soldats africains ont été exterminés par la puissance coloniale pour avoir simplement revendiqué leurs droits. Le conférencier a également expliqué l’avènement des indépendances des pays africains.

Quant à l’éclatement de la fédération du Mali, selon Amadou Djicoroni, il s’agit «d’un coup d’Etat orchestré par la France car ils ont estimé que si nous mettons ensemble, ça va être un danger pour eux. Sinon, il n’y avait jamais eu un problème entre Modibo Keita et Léopard Sedar Senghor ou Mamadou Dia».

«Avec Modibo Keita, il y avait de bonnes visions pour le Mali sur plusieurs plans. Notre pays constituait une fierté nationale et un modèle en Afrique. Le tout a été mis à sac un certain 19 novembre 1969 avec le coup d’Etat militaire dirigé par 14 officiers de l’armée malienne avec à sa tête Moussa Traoré», a indiqué Amadou Djikoroni.

Parlant de la rébellion, le conférencier dira que c’est le fait de ceux qui ont voulu entretenir certaines notions, comme ressortissants de telle ou telle localité. «Aujourd’hui, nous devons tous être Maliens tout court  et éviter la discrimination», a-t-il déclaré. Au cours de cette conférence-débats, plusieurs intervenants ont apporté leur part de vérité et de témoignage sur l’histoire de notre pays.

Alhousseini TOURE
Source: Le Reporter 2014-09-24 09:33:47