Haro sur les spéculations foncières en 2011

En plus des vœux traditionnels, Mme Gakou Salimata Fofana a reçu les encouragements de ses visiteurs. L’Ordre des géomètres experts a dit toute sa satisfaction d’être régulièrement impliqué dans les projets initiés par le département et a souhaité que cette confiance soit toujours de mise. Quant à l’Association des coopératives de l’habitat, elle a remercié le président de la République et le ministre Gakou Salimata Fofana pour la pertinence des programmes des logements sociaux.

Mais la cérémonie s’est vite transformée en une tribune de dénonciation des spéculateurs fonciers qui alimentent régulièrement la chronique dans notre pays. Ainsi, le président de l’Ordre des géomètres experts, Mamadou Zoumana Camara, a pointé du doigt le préfet de Kati et le sous-préfet de Kalabancoro qui se rendent tout le temps coupables d’irrégularités inouïes en matière de gestion foncière dans notre pays. M. Camara a dit qu’il est inadmissible que le préfet de Kati continue à procéder à des lotissements frauduleux qu’il fait faire par des géomètres non agréés et non qualifiés, et d’ailleurs très souvent sur des propriétés privées. Ce qui est à la base de tous les contentieux actuels en la matière.

Avant M. Camara, c’est M. Abdoulaye Sylla, président de l’Ordre des urbanistes, qui a vivement dénoncé le comportement malsain des deux administrateurs précédemment nommés. Mais au-delà des deux, a-t-il affirmé, « Toutes les autorités municipales et préfectorales de notre pays sont devenues des lotisseurs » alors que, de par la loi, ce sont seulement les urbanistes qui ont toute la latitude de procéder aux lotissements. Ce que font donc le préfet de Kati et le sous-préfet de Kalabancoro est totalement illégal, et il convient de mettre fin à leurs pratiques. Raison pour laquelle les professionnels des Btp ont, à l’unisson, crié haro sur les spéculations et les spéculateurs fonciers en demandant à leur département de tutelle d’aviser les plus hautes autorités sur la question afin que 2011 voit disparaître le mal.

Assif Tabalaba