Hamed Diane Séméga sur la situation au Nord

Il a donc demandé aux hommes et femmes de médias de se référer à notre devise «Un peuple, Un but, Une foi et à dire non à cette tentative d’amalgame qui sévit actuellement dans le pays. Ne vous laissez pas instrumentaliser». La richesse de notre pays, a continué le conférencier, c’est la diversité. Avant de déclarer «nous devons tous être debout face aux agresseurs, comme stipulé dans notre hymne national». Il a aussi invité la classe politique à l’union sacrée pour aider les autorités à relever le défi. Et Hamed Diane Séméga de soutenir qu’il y a bel et bien des frères touareg qui se battent aux côtés de l’armée nationale. Le conférencier a ensuite soutenu  que ce que nous vivons aujourd’hui est une agression qui nous a été imposée et que nous sommes aussi visés par des tracts qui insultent notre pays et notre démocratie.

«On a imposé à notre pays une guerre qui n’est pas la sienne, sinon la seule guerre qui vaille aujourd’hui se rapporte au développement. Au Mali, tout se discute, tout est ouvert. Je ne sais pas comment on peut encore prendre les armes.  Le Mali a la chance d’avoir un Président qui sait ce que c’est que la guerre. Le piège dangereux, c’est de s’enfermer dans des revendications qui désintègrent la Nation. Notre volonté est d’aller au dialogue et la démarche du gouvernement est responsable. Où que nous soyons, méfions-nous de ce danger nouveau. Ce qui s’est passé à Kati est une volonté délibérée de déstabiliser le Mali», a-t-il conclu.

A la question de savoir pourquoi le Mali n’avait pas demandé aux revenants de la Libye de déposer les armes, Hamed Diané Séméga dira que la discussion, la main tendue et le dialogue sont les meilleures armes, car, contrairement à beaucoup d’informations diffusées, la situation au Nord Mali est beaucoup plus complexe que ce que certains décrivent souvent. Il dira aussi que ceux qui attaquent certaines villes du Nord procèdent par harcèlement, parce que nos forces armées et de sécurité ont en charge plus de 33 000 villages.

Concernant les élections de 2012, Séméga a été très clair: «tout est mis en œuvre pour qu’il y ait élection. La volonté de ne pas tenir les élections n’est pas à l’agenda de l’Etat. C’est une constante chez le Président ATT, organiser des élections crédibles et transparentes. Incha Allah’, le prochain Président du Mali sera investi le 8 juin 2012». En conclusion, Séméga a averti: «que personne n’instrumentalise la presse. Nous avons le droit de faire fi de toute tentative de déstabilisation. Mais il faut que chacun se mobilise pour soutenir l’armée. Nous avons déjà lancé une campagne et réuni 10 millions de FCFA. Chacun doit pouvoir y contribuer. Il faut que les Maliens se mettent debout, comme un seul homme, pour dire non à cette agression».

Pierre Fo’o Medjo

22 Septembre 06/02/2012