Groupe d’Action Financière :L’image du Mali rehaussée par son retrait de la liste grise  

À l’issue de la réunion plénière du Groupe d’action financière (GAFI),
tenue le 13 juin 2025 à Strasbourg (France), le Mali a été officiellement
retiré de la liste grise. L’information a été confirmée par un communiqué
de presse du ministère de l’Économie et des Finances. À noter que notre
pays était inscrit sur cette liste depuis juin 2021.

Aussi appelée «Liste des juridictions sous surveillance renforcée», la «liste
grise» identifie les pays dont le régime de lutte contre le blanchiment des
capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de
destruction massive (LBC/FT/FT) présente des «déficiences stratégiques».
Depuis son inscription sur cette liste, notre pays a pris l’engagement de
remédier aux insuffisances identifiées par l’adoption d’un Plan de 27 mesures.
«Le retrait acté du Mali de la liste grise est le fruit d’un travail collaboratif
impliquant l’engagement des plus hautes autorités», a souligné le ministère de
l’Économie et des Finances. Pour ce département, «ce retrait conforte l’image
institutionnelle positive du pays et renforce, aux yeux de la communauté des
investisseurs, l’attractivité de l’économie nationale en assurant un système
financier plus sûr, plus stable et plus intègre».
Selon de nombreux experts du domaine, ce retrait est «un véritable tournant
qui rétablit la confiance des investisseurs et ouvre de nouvelles perspectives
pour l’économie malienne». Et cela après des années de travail acharné axé
sur un plan d’actions de 27 mesures suivi de près par des experts
internationaux. Cette décision fait suite à un processus de mise en conformité
entamé en 2021, marqué par la mise en œuvre de 27 actions correctives, la
production de dix rapports d’évaluation et l’accueil d’une mission d’inspection
internationale à Bamako fin avril dernier.
Du 28 au 30 avril 2025, une délégation conjointe du GAFI et du Groupe
Afrique Moyen-Orient a séjourné à Bamako pour «une évaluation sur site».
Elle a rencontré les équipes des ministères de l’Économie et des Finances, de
la Justice, de la Sécurité, de la Protection civile et de la Cellule nationale de
traitement des informations financières (CENTIF). Elle a permis de constater
la mise en conformité effective de plusieurs dispositifs clefs, notamment en
matière de surveillance des transactions suspectes, de régulation du secteur
financier informel et de coopération judiciaire. Ce retrait est la preuve, si
besoin en était, de la détermination des autorités maliennes à consolider les
institutions économiques et financières du pays afin de bâtir une économie
rayonnante ouvrant au pays une ère pérenne de prospérité.
À noter que le GAFI, ou Groupe d’action financière, est une organisation
intergouvernementale qui a été créée en 1989 par le G7 pour lutter contre le
blanchiment d’argent et, depuis 2001, contre le financement du terrorisme. Le
GAFI définit des normes internationales et des stratégies pour prévenir ces
activités illégales et évalue comment les pays les mettent en œuvre.

Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance renforcée, cela signifie
que le pays s’est engagé à résoudre rapidement les défaillances stratégiques
identifiées dans les délais convenus et qu’il fait l’objet d’une surveillance
renforcée. Cette liste est aussi connue sous le nom de «liste grise». En 2025,
le Groupe d’action financière (GAFI) maintient trois pays africains sur sa liste
grise, précisément l’Afrique du Sud, le Burkina Faso et le Cameroun. Ces pays
sont reconnus par le GAFI comme ayant des faiblesses stratégiques dans leur
lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Naby

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