Grande marche des enseignants hier à Bamako «La marche a été suivi à 100%, c’est le peuple qui a marché aujourd’hui uni à côté des enseignants»

Comme annoncé depuis quelques jours, la marche d’envergure par le
Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2019, a été
mis en exécution hier, mercredi 6 mars 2019, sur l’ensemble du territoire
national du Mali. Selon le porte parole du collectif, Adama Fomba, ce fut
une réussite totale à 100%. « Les camarades sont sortis massivement pour
battre le pavé en dénonçant la mauvaise foi du gouvernement malien dans
la résolution de la crise », a-t-il déclaré.
A Bamako, la marche a débuté à la place CAN et a pris fin au pied du
monument Kwamé Kruma. A la fin de la marche, une déclaration a été lue par
les marcheurs. « C’est une satisfaction pour nous responsables du collectif
des enseignants signataires du 15 Octobre 2016 de mobilisation des
marches qui ont lieu sur toute l’étendue du territoire nationale du Mali ,
dans toutes les régions, dans tous les cercles, et dans toutes les communes
suite à notre appel. On peut dire que c’est le peuple qui a marché aujourd’hui. Et nous sommes vraiment comblés de la mobilisation grandiose des camarades. Nous sommes en mesure de dire que la marche a réussi à 100% partout. Et nous n’avons pas enregistré de problèmes majeurs, elles se sont déroulées dans le calme pacifique, sauf à Mopti où il y a eu des petits soucis, mais il n’y a pas eu d’affrontement », a déclaré Adama Fomba.
Le contenu de la déclaration, dit Adama Fomba, est de dénoncer la mauvaise foi du gouvernement malien, la légèreté avec laquelle le gouvernement traite les questions de l’éducation et des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016, en un mot l’école malienne. Et aussi appelé les partenaires techniques et financiers, de la société civile, d’être
vigilants, et aussi d’alerter le président de la République de donner une
satisfaction aux revendications des enseignants du Mali.
La grève de 15 jours prévue par le Collectif à partir du 11 mars, est toujours
maintenue et d’actualité, réaffirme le porte parole du collectif Adama Fomba.
Cela veut dire de nos constats, déclare Adama Fomba, qu’il y a échec total dans
les négociations.
Sur les dix points de revendications de leur cahier des doléances, trois points
divisent aujourd’hui les enseignants et le gouvernement malien. Il s’agit de
l’octroi d’une prime de logement, la relecture immédiate du décret n°529 P-RM
du 21 juin 2013, portant allocation d’indemnité au personnel chargé des
examens et concours professionnels en ses articles 1,2 et 3 et l’accès des
enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.
Hadama B. Fofana