Général Antonio Maceo et Commandant Ernesto Che Guevara : Quand Cuba célèbre ses héros


Le peuple cubain ne rate aucune occasion pour rendre un vibrant hommage à ses héros : Lieutenant Général Antonio Maceo et au Commandant Ernesto « Che » Guevara. A l’occasion du 166ème anniversaire de la naissance du Lieutenant Général Antonio Maceo et du 83ème anniversaire du Commandant Ernesto « Che » Guevara, l’ambassade de la République de Cuba au Mali a organisé, le 14 juin 2011, une journée culturelle au Conservatoire des Arts et Métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté. En plus des cubains résidents à Bamako et de nombreux maliens ayant fait leurs études à Cuba, la manifestation a enregistré la participation de plusieurs personnalités : Sidenio Acosta Aday, ambassadeur de la République de Cuba au Mali ; Jhony Balza, ambassadeur de la République Bolivarienne du Venezuela ; Fidèle Diarra, ancien ambassadeur du Mali à Cuba ; Me Mariam Diawara, Présidente du Club Ahmed Sékou Touré et Siaka Coulibaly, Président de l’association malienne d’amitié avec les Peuples de l’Amérique latine et le caraïbes. Après l’exécution des hymnes nationaux du Cuba et du Mali, le public a eu droit à la projection d’un film sur la vie du Commandant Ernesto Che Guevara.

Ensuite, Dr Wilfredo Alfonso Lorenzo Felipe, Chef de la brigade médicale cubaine au Mali, est intervenu pour rappeler que le 14 juin est une date spéciale dans l’histoire de Cuba. Selon lui, ce jour-là, en 1845, Antonio Maceo Y Grajales, le titan de bronze, est né à Santiago de Cuba. Il ajoutera que presque un siècle plus tard, le même jour, mais à l’an 1928, à Rosario, Province de Santa Fe, en Argentine, Celia de la Serna a donné naissance à Ernesto Guevara de la Serna, plus connu par le nom de « Che ». « L’histoire les a réunis par la même date de naissance, mais aussi dans leur amour pour Cuba », a-t-il déclaré. Pour rappel, il dira que Maceo est né dans une modeste maison dans l’est de l’île de Cuba, où ses parents lui ont inculqué son amour pour son pays, Cuba. « Maceo fut un grand guerrier », a-t-il indiqué. Quant à Ernesto Guevara, il dira qu’il est né le 14 juin 1928.

Selon lui, « Ché » a étudié la médecine pour alléger les souffrances des pauvres, mais s’est vite rendu compte qu’il fallait guérir les maux de la société. « Le Guérillero héroïque s’est battu jusqu’au dernier jour de sa vie pour la liberté des opprimés », a-t-il déclaré. Mais, comme, il fallait s’y attendre, les cinq cubains emprisonnés aux Etats-Unis se sont invités à la fête. « En ce 14 juin, nous nous souvenons des Cinq cubains qui sont injustement emprisonnés aux Etats-Unis et nous allons sans cesse exiger leur libération », a-t-il souligné. Avant d’inviter le Président Obama à appliquer le slogan de sa campagne présidentielle : « Yes, We can ». « Oui, Monsieur le Président, vous êtes le seul qui peut les libérer et les rendre à leurs familles et à leur peuple à Cuba », a-t-il ajouté.

Avant de s’attaquer au blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis contre Cuba. Selon lui, ce blocus est appliqué depuis 50 ans et a commencé juste après le triomphe de la révolution cubaine. « Ce blocus a été condamné depuis 14 ans par la communauté internationale et le peuple cubain le refuse de toute sa force », a-t-il indiqué.

Il a  rappelé  que Antonio Maceo et Ernesto Guevara, bien qu’ayant vécu à des époques différentes, ont été unis par un idéal commun : la liberté de Cuba. « Notre génération de Cubains a le devoir de préserver l’héritage historique de ces héros, Ché et Maceo », a-t-il conclu. Et, après des Vive l’amitié entre Cuba et le Mali, Vive le Parti Communiste cubain et Vive Raul et Fidel, les artistes pouvaient occuper le devant de la scène. Mme Aasay Lima au Piano, Mme Ibet de los Angeles à la guitare, Mme Bronia Mejitas à la flûte et Miguel Cintra à la clarinette ont gratifié le public de deux morceaux bien enlevés intitulés « le grand » et « Alicia également danse ». Arnaldo Yordi, coopérant de la santé est intervenu pour lire un poème à l’honneur de la lutte héroïque du peuple cubain.

Assane Koné

Le Républicain 17/06/2011