Formation du gouvernement de transition:La désillusion d’Oumar Mariko et de ses camarades

 

Le front jusqu’ici  favorable au coup d’Etat militaire, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), a dénoncé que « ce n’est aucunement le gouvernement d’union nationale tel qu’appelé » par l’accord-cadre du 6 avril.
« Le MP22 constate que ce gouvernement fait de larges places à des Maliens, certes, mais des hommes plus engagés auprès de chefs d’Etat étrangers et des institutions régionales et internationales que dans la vie politique malienne ».

Sadio Lamine Sow, seul ministre d’Etat, chargé des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, est ainsi proche du président du Burkina Faso Blaise Compaoré dont il était jusqu’ici un des conseillers spéciaux à Ouagadougou.

Le MP22  regrette que « ce gouvernement ne peut nullement incarner le changement auquel aspirent fondamentalement les populations maliennes » et n’est pas en mesure de faire face « à l’occupation d’une partie » du territoire.
Il appelle « les forces vives à s’assumer et à se rassembler dans les meilleurs délais au sein d’une Convention pour la transition vers le changement ».

Lors d’un point de presse à Kati, près de Bamako, le chef des putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a assuré qu’il veillerait « personnellement » à ce que l’accord signé avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « soit respecté dans son intégralité ». Il a mis en garde « tous ceux qui seront tentés d’entraver son exécution ».

BD
L’ Indicateur Du renouveau 27/04/2012