Finale coupe dame du Mali, 58 ème édition

Bravo aux stadistes et Djolibistes pour avoir donner de l’espoir à notre
football
Un match sans confrontation, bagarre entre les deux finalistes de la coupe
dame du Mali de la 58 ème édition  (Stade Malien de Bamako/Djoliba AC);
l’absence très remarquée des autorités du pays notamment le président de
la République, Ibrahim Boubacar Kéita, le Premier ministre Soumeylou
Boubèye Maiga, les présidents des autres institutions du pays, la plupart des
membres du gouvernement (chose qui arrive rarement dans une coupe du
Mali, les autorités ayant elles mêmes institutionnaliser d’être présentes à
chaque bouquet final de la coupe, le choix de la date se faisant entre le
ministère des sports et la présidence conformément au calendrier du chef de
l’Etat). Telles sont les surprises de tailles, ou enseignements à tirer de la
finale de la Coupe du Mali 2018 du dimanche 23 septembre 2018, au Stade
Modibo Kéita, soit un jour après la célébration de la fête nationale du pays.
On craignait que la finale de la 58 ème édition de la coupe dame du Mali ne se
termine en queue de poisson entre les deux clubs finalistes (Stade malien de
de Sotuba et Djoliba AC de Hérémékono), que ça ne se finisse sous le ton
retentissant des gaz lacrymogènes, des matraques des porteurs d’uniformes
sur les supporteurs, que ça ne se termine avec des blessures, arrestations,
évacuation à l’hôpital, que ça ne nous rappelle de la dernière journée triste et
désolante du tournoi CONOR 2018 entre Stadistes et Djolibistes, dont le but
était d’une part, d’apaiser les tensions qui couvaient le monde du football de
2015, et d’autre part, permettre aux équipes représentants dans les joutes
africaines (ligue des champions, coupe de la confédération africaine). Mais rien
n’y fût. Les acteurs de la finale 2018 de la coupe dame du Mali que sont les
dirigeants, les supporteurs des deux équipes, ont compris que le football n’est
pas la guerre et ont accepté que dans un match de football, il faut toujours un
gagnant et un perdant. Ils ont aussi accepté que deux équipes ne peuvent
gagner ensemble, ils ont admis que les erreurs d’arbitrages font parties du
jeu, que malgré tout, il faut les accepter, faire avec pour triompher. Avec cet
esprit en tête, le match de la finale de la 58 ème édition du Mali s’est joué et
aller jusqu’à son terme entre les deux équipes qui ont tenu le public en
haleine jusqu’à la dernière minute de jeu pour que la coupe choisisse son
camp, sa destination. Et finalement, c’est la route de Sotuba qu’elle a prise.
Les joueurs du Stade Malien de Bamako ont finit par s’imposer sur le fil du
rassoir par le score de 2 buts à 1. A la mi-temps, elles (les deux formations)
étaient à égalité (1-1). Dans le temps additionnel de la seconde période, le
Stade trouvera un penalty qui fut transformé. Ce qui mit fin à la partie. Du

coup, les Blancs de Sotuba remporte leur 20 ème trophée de la dame coupe du
Mali devant le Djoliba qui est à 19 trophées. En acceptant le fair-play et en
admettant que le match aille à son terme, les deux formations ont honoré le
football malien. Primo, ça donne des lendemains meilleurs pour notre sport
roi qui a de la peine à se retrouver depuis la crise de 2015. Nul n’ignore que si
les deux clubs phares du football malien (Djoliba et Stade) s’entendaient, que
ce sera la fin de notre crise. Secundo, la réussite de la coupe permet au Mali
d’avoir ces deux représentants dans les compétitions africaines l’année
prochaine. Ce qui sera le Stade malien (en ligue des champions) et le Djoliba Ac
en Coupe Caf. Ce n’est donc que pari réussi pour le CONOR qui, pour sauver la
saison 2017-2018 et permettre à notre pays d’avoir des représentants sur
l’échiquier continental à défaut de la tenue du championnat, a organisé la
coupe du Mali pour sauver les meubles.
Ce qui fut triste cependant et qui fait jaser de tout part lors de cette coupe, a
été l’absence très remarqué les autorités du pays dont le président IBK, son
PM, les membres d’institution à cette fête nationale. La fête a été placée sous
la haute présidence du Ministre des sports pour la circonstance avec à ses
côtés son homologue de la jeune, de l’emploi et de la construction citoyenne,
Amadou Koita, non moins porte-parole du gouvernement. Et pourtant, ce sont
les autorités elles mêmes qui ont institué cette initiative, d’être présentes à
chaque finale. Allons-nous vers un changement? En tout cas, la présence des
autorités allait donner plus d’espoir au peuple malien qui ne cherche que
l’union en ce moment.
Hadama B. Fofana