Fichier électoral: Pourquoi l’Adéma/PASJ a épousé l’option du chef de l’Etat


Selon le secrétaire à la communication du C.E Adéma, Cheick Mamoutou Thiam, « l’Adéma en sa qualité de grand parti refuse de faire des prises de position sans analyse. C’est pourquoi, le parti avait commis d’éminents experts en l’occurrence les deux secrétaires politiques du C.E, Ousmane Sy et Adama T. Diarra, pour statuer sur le cas des deux fichiers (le Race et le Ravec). A la lumière de cette expertise, le Comité exécutif du PASJ (Parti africain pour la solidarité et la justice) a décidé, au cours de sa réunion du mardi 10 mai 2011, de rallier ceux qui sont pour l’organisation des élections de 2012 sur la base de l’actuel fichier, issu du Race de 2001.

Comme arguments péremptoires, les abeilles estiment  que le fichier biométrique sur la base du Ravec (Recensement administratif à vocation d’Etat civil) n’est pas conçu pour les élections, sa mission première est l’Etat civil. Deuxième argument, le recensement du Ravec a été fait dans une atmosphère ambiante que les agents recenseurs ne maîtrisaient pas les outils. Aussi, il y a le fait que les gens ont été recensés dans la transhumance et au moment où on commence la période de pérennisation, les paysans sont dans les champs. Sans oublier que jusque-là les Maliens de la Côte d’Ivoire n’ont pas été encore recensés  ».

« La somme prévue pour réaliser toutes ces opérations s’élève à 10 milliards de nos francs et ce n’est pas évident qu’on aille aux élections de 2012 si l’on doit suivre le chronogramme de la DGE (Délégation générale aux élections) », indique toujours Cheick Mamoutou Thiam. Le secrétaire à la communication du PASJ souligne que le Ravec doit se poursuivre afin de réaliser son premier objectif qui est l’Etat civil et après on verra.

Parlant du Race pour lequel le parti a opté, M. Thiam indique que la position du PASJ s’explique par le fait qu’il est certes obèse, mais a été l’objet de consensus en 2002. Il regrette cependant le fait que les partis ne s’intéressent pas à la révision annuelle de la liste électorale qui se fait dans les Mairies. Autre avantage du présent fichier, selon le PASJ, on connait les faiblesses et il s’agit pour les hommes politiques de s’entendre là-dessus pour terminer avec son nettoyage dans 2 mois. « Or en ce qui concerne le fichier du Ravec, dans le chronogramme de la DGE il faut finir avec le recensement avant fin juin », conclu M. Thiam.

Voilà  donc une position qui rejoint celle du président de la République Amadou Toumani Touré et son ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné, lesquels sont dans la logique que les élections de l’an prochain se tiennent sur la base de l’actuel fichier, mais amélioré. Entendons par là audité par un cabinet externe.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur Renouveau 13/05/2011