Enseignement supérieur : Vers l’accalmie


En 2010, l’enseignement supérieur a connu cinq mois de cours jalonnés de quatre mois de grève des enseignants. Les examens seront tenus dans ce contexte et au jour d’aujourd’hui, l’administration relève que seule trois établissements, à savoir l’institut supérieur de formation en recherche appliqué (Isfra), l’institut universitaire de gestion (IUG) et la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) ont totalement bouclé l’année 2009-2010. L’école normale supérieure (Ensup) et l’école nationale d’ingénieurs ont repris les cours sauf pour les premières années. Les deuxièmes semestres du système LMD (licence-master-doctorat) sont en cours à la FAST (faculté des sciences et techniques) et à l’IPR (institut polytechnique rurale). La faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie (FMPOS) est dans l’attente des résultats de la première session. La faculté des langues, arts et sciences humaines (FLASH), la faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG) attendent les résultats de leur session unique. Le centre d’enseignement supérieur de Bamako (CESB) aussi.

Si la précédente année académique a été largement mouvementée à cause de la grève des enseignants, les autorités maliennes se veulent rassurantes pour la prochaine rentrée. Une commission a été installée pour la préparation de la rentrée, tous les nouveaux bacheliers ont été immatriculés, des mesures seraient en cours pour l’élaboration d’emplois du temps individuels des enseignants pour une meilleure visibilité des heures supplémentaires. Pour la sécurité et l’assainissement de l’espace universitaire, les autorités entendent intensifier des activités sportives et culturelles, évacuer les petits commerces et des tas d’ordures de l’enceinte de l’université et mettre en place un service de sécurité universitaire.

La direction nationale de l’enseignement supérieur a proposé l’habilitation d’une trentaine de formations au niveau des structures privées dans l’optique d’un désengorgement de l’université. Le département assure avoir installé des bornes Wifi à l’université pour la connexion internet. Cette interconnexion, estime Mme Siby Ginette Bellegarde, permettra aux étudiants d’exploiter la bibliothèque virtuelle. Mais encore faudrait-il que les étudiants aient des ordinateurs portables. La bancarisation en cours vise à permettre une meilleure visibilité des étudiants et la bonne gestion de la bourse. Pour le moyen terme, la construction d’une bibliothèque universitaire centrale est envisagée et la résidence universitaire de Kabala doit s’achever vers juin 2012. Le CESB est envisagé comme nouvelle université. Pour le couronnement de la stratégie d’apaisement de l’enseignement supérieur, le département a songé à la relecture des statuts des enseignants et des chercheurs.

Seydou Coulibaly 28/01/2011