EN UN MOT Guerre tribale

Ce qui se passe à Tombouctou et à Taoudéni s’apparente à une guerre tribale. Le blocus qu’imposent les groupes armés sur la ville et qui retarde le processus d’installation des autorités intérimaires a atteint le seuil de l’inquiétude. Et la tournure que le blocus est en train de prendre est guidée par les velléités tribales.

Si dans un premier temps, la prise des check-points était perçue comme un moyen de revendication de l’inclusivité, depuis quelques jours, c’est la question tribale qui est mis au-devant. Les éléments du MAA, qui avaient pris part à ce qu’il convient d’appeler une insurrection armée, ont vite renoncé à cette option grâce à une médiation menée par les autorités régionales de Taoudéni et de Tombouctou.

Dans leur démarche, les groupes armés bénéficiaient de la caution de certaines communautés. Pour avoir gain de cause, le Congrès pour la justice dans l’Azawad (CJA) avait tout au long de la semaine dernière mis en avant ses origines tribales qui font de Tombouctou et Taoudéni son terroir.

Des références historiques ont été développées comme pour en rajouter à la confusion qui règne dans la zone. A ce train, le CJA est parvenu à entraîner dans son combat plusieurs membres de la communauté Kel-Antasar et surtout des diplomates qui trouvent juste ses revendications.
Une véritable guerre tribale qui se profile à l’horizon.
DAK