Edito- : En vérité : « Communiquez mieux ! »

Nul ne doit pourtant, se réjouir d’un quelconque déficit de coordination entre nos autorités et les partenaires de la communauté internationale, en vue d’instaurer une paix durable. Bien au contraire, les voir comme un, s’entendre sur une commune modalité de sortie de crise, est le souhait le plus ardent. Autant chez les Maliens que chez tous les amis du Mali, soucieux de la paix dans le monde.

Mais en vérité, il y subsiste bien des divergences, selon : les choix du lieu, du médiateur et du cadre [négocier avant ou après le désarmement des groupes armés] même permettant à accélérer la poursuite des pourparlers.

Alors, à quoi s’en est-t-on tenu pour affirmer que « les nations unies, l’union africaine, l’union européenne et la France soutiennent la médiation proposée des Algériens ? » Juste pour afficher son dégoût de revoir le médiateur de la sous-région refaire chemin ? Visiblement.

A tort, car ce n’est pas ce qu’ont dit les chefs de la délégation du conseil de sécurité quand nous leur posions la question sur ce qu’ils pensaient de la brusque réaction des Algériens.

« On a besoin de toutes les bonnes volontés pour faire repartir le processus entamé à Ouagadougou», a lâché l’un des chefs de la délégation,  le 3 février dernier, à Bamako, lors d’un point de presse qu’ils ont animé. Qu’on n’en veuille !

Loin de m’atteler à créditer la médiation Burkinabè pour quelque intérêt ou passion. Mais, ceux qu’on a cités quelque part soutenir mordicus la médiation algérienne, éprouvent  autre que ce, qu’on leur colle. A moins qu’ils nous le fassent savoir maintenant, surtout que nous les attendons à agir de la sorte.

La formule des faits. Le 16 janvier dernier, à Alger, Bilal Ag- chef du MNLA-refuse d’apposer sa signature au projet du communiqué final amenant leur galaxie d’irrédentistes à parler d’une voix. Le 31 du même mois, estimant ainsi la l’émiettement des autres groupes, considérant le sien, comme le plus crédible interlocuteur à la question du nord, s’est rendu chez sa Majesté le roi Mohamed VI pour ainsi afficher son refus quant à l’approche des Algériens dont il soupçonne les officiers chargés de chapeauter les tractations de plus favorables au HCUA qu’au MNLA. En face, les Algériens soupçonnent la connivence franco-burkinabè. Et  déplorent le rôle de facilitateur que joue Rabat entre Bamako et Ouagadougou.

Notez du nouveau. Au-delà de la parfaite entente qui règne entre le Maroc et le Burkina, la très discrète participation [voir page 3] des forces spéciales marocaines dans l’opération serval, auprès de Tchadiens et Français, en janvier 2013, suffit à écarter Alger. Mais qui soutient qui enfin?
I M T
SOURCE: La Révélation  du   21 fév 2014.