Edito / Bassolé peut aller à Kidal, nous pas

L’intégrité territoriale allant de pair avec la dignité nationale. D’ailleurs, il devient de plus en plus clair que  nous ne pourrons pas sous-traiter l’extérieur, fût-ce la Cedeao, pour la tâche de libération nationale.  Encore que la Cedeao devra être sûre d’avoir les moyens matériels de ses communiqués finaux. Aussi bien à travers ses Etats membres que ses partenaires.

Car, il est clair désormais que le voisin sénégalais ne sera pas de la campagne du Nord malien. Il est aussi clair que le Burkina Faso, médiateur de la crise, insiste sur le dialogue. Il est clair enfin que l’Algérie exclut la guerre. Même la Mauritanie qui avait délocalisé son armée dans le Sahara malien prévient contre une action militaire contre sa bête noire salafiste. Le Maroc invite à la pondération, les Usa sont dubitatifs, les Nations-Unies restent tièdes sauf pour les sanctions ciblées contre certains islamistes. Gels des avoirs, interdictions de voyager. Comme si Abuzeid et Belmoktar sont des rats d’aéroport ! Les Maliens n’ont pas été seuls à détruire leur pays. Hélas, il leur faut comprendre qu’ils seront quasiment seuls à le reconstruire.

Adam Thiam

Le Republicain

09 Août 2012