École : vers une refondation de L’AEEM

Siege de l'AEEM
    La violence dans l’espace scolaire et universitaire est un réel problème dans notre pays.
    Ce vieux démon refait surface très souvent à l’occasion du renouvellement des comités locaux de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) dans les facultés, les lycées publics et privés.
    Ce processus de renouvellement a démarré le 15 février dernier mais il a été suspendu à la suite des violences ayant occasionné des blessés au lycée «Mamadou Sarr» de Hamdallaye ACI 2000 lors de la mise en place du comité AEEM de cet établissement scolaire par le secrétaire général du bureau de coordination, Moussa Niangaly.

Ainsi, une vingtaine d’étudiants ont été interpellés et déférés à la Maison centrale d’arrêt de Bamako.

De concert avec l’AEEM, explique El Hadj Seydou Patrice Dembélé, un des membres de la Commission nationale de supervision des renouvellements des bureaux de l’AEEM, un chronogramme est en cours pour la reprise des renouvellements des bureaux AEEM au sein des établissements scolaires et universitaires.

Sur convocation du ministre de l’Éducation nationale et de son collègue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’Amicale des anciens militants et sympathisants de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (AMS-UNEEM) dont El Hadj Seydou Patrice Dembélé est le secrétaire général et les autres partenaires de l’école étaient réunis ce mois-ci dans les locaux du département en charge de l’Education pour évoquer les problèmes qui minent l’école.

Si la première réunion était consacrée aux violences perpétrées à «Mamadou Sarr», la deuxième s’est attachée à faire le point d’exécution des actions édictées dans le plan d’actions du Forum national sur l’insécurité dans les espaces scolaires et universitaires, tenu les 26 et 27 février 2019.

L’analyse du plan d’actions par la Commission nationale a été instaurée par le Premier ministre Moctar Ouane.

La réunion était dirigée par le président de la Commission, El Hadj Sékou Soumano.

 

Le plan d’actions du Forum national sur l’insécurité dans les espaces scolaires et universitaires porte sur l’abrogation de tous les contrats signés entre le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) et le bureau de Coordination de l’AEEM.

Il supprime aussi les sources d’approvisionnement de l’Association estudiantine en argent (logements, parkings, kiosques de photocopies et gargotes).

Au cours de la rencontre, l’abrogation des contrats de l’AEEM a été effective.

Du coup, le bureau de Coordination de l’AEEM ne dispose plus de ressources émanant de l’administration scolaire et universitaire.

«Nous voulons désormais une nouvelle école et une refondation de l’AEEM à l’image de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali (UNEEM) dans nos écoles», a fait savoir El Hadj Seydou Patrice Dembélé.

Pour le président de la Commission, le renouvellement des bureaux de l’Association estudiantine sera désormais supervisé par une commission nationale.

Les candidats au poste de secrétaire général seront présentés dans chaque classe.

Et l’élection aura lieu séance tenante.

Dorénavant, tout parent qui s’opposerait à l’arrestation des étudiants pour des faits de banditisme, de crime ou de troubles à l’ordre public sera aussi déféré à la Grande prison tout comme les délinquants, a-t-il prévenu.

Sidi Y. WAGUÉ

Source: Lessormali