Echostar / Gafou Kiss, celle qui vit pour la danse

Conformément à un principe de la vie qui voudrait que celui qui veut vivre de son talent ne fasse rien au hasard, Gafou Kiss va intégrer les cours de danse Chez Ketlly Noêl, dès l’âge de 13 ans. Au même moment, elle sera happée par le phénomène du « Battle Dance ». Faite pour la danse, dotée d’une ingéniosité exceptionnelle, Gafou Kiss ne va pas tarder à s’imposer comme la reine du « Battle Dance » au Mali. La salle Bazoumana Cissoko du Palais de la culture Amadou Hampaté Ba  sera le témoin de ses prestations que de nombreux bamakois de sa génération ont saluées. Et, comme les talents ne peuvent pas s’ignorer, Gafou Kiss sera sollicitée par plusieurs artistes maliens de renommée internationale, soit pour la réalisation de clips vidéos, soit pour des tournées.

Elle eu ainsi l’opportunité de collaborer avec  Amkoulel, Faty Kouyaté, Salif Keita, Tata Paound, Oumou Sangaré, Bébé Kandia Kouyaté, Ismaël Wonder, Nampé Sadio et Babani Koné. En plus de sa participation dans la troupe de la Case de la première édition l’émission téléréalité « Case Sanga », Gafou Kiss a été pendant deux ans professeur de danse au « Farafina Club » et parallèlement à cette activité, elle assurait des cours privé de danse. Celle qui ne se gène pas de dire qu’elle n’a pas appris à danser est convaincue que la danse est innée en elle.

Elle danse de tout : ragga, hip-hop, contemporain et danse africaine. Celle qui a fait le choix d’évoluer en solo, arrive par moment à se fondre dans des groupes pour des créations. Passionnée de danse, Gafou Kiss a la conviction qu’il est très difficile de pratiquer la danse au Mali. « Les maliens ne savent pas se que c’est la danse. La danse ne paye pas sous nos cieux. Je connais des danseurs qui dansent bien, mais qui n’ont rien », déclare Gafou Kiss à qui veut l’entendre. Elle reconnaît qu’elle a eu la chance de travailler avec des artistes qui  tournent un peu partout dans le monde. Mais, Awa Sissoko veut que les choses changent pour le grand nombre. Elle rêve de rééditer l’expérience de « Farafina Club » au Mali et un peu partout en Afrique.              

Assane Koné

L’ Indicateur Du Renouveau 17/05/2012