Donald Trump au Qatar : football, diplomatie et contrats stratégiques au menu

Le président américain Donald Trump a effectué une visite très symbolique au Qatar, marquée par des enjeux diplomatiques, économiques et sportifs. Accueilli avec les honneurs par l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, l’ancien chef de la Maison-Blanche a profité de ce déplacement pour saluer l’expertise qatarie dans l’organisation d’événements mondiaux, à commencer par la Coupe du monde de football.

Lors d’un dîner officiel à Doha, en présence notamment du président de la FIFA Gianni Infantino, Donald Trump a exprimé le souhait que les États-Unis s’inspirent de “l’expérience réussie du Qatar” pour coorganiser la Coupe du monde 2026 avec le Canada et le Mexique. « Le Qatar a montré au monde qu’une organisation impeccable était possible, même dans des conditions inédites. Nous voulons apprendre de cela », a-t-il déclaré, soulignant la qualité des infrastructures et la logistique « sans précédent » du Mondial 2022.

Accords stratégiques et coopération militaire renforcée

Au-delà du ballon rond, cette visite a été l’occasion de renforcer les liens bilatéraux. Après deux heures d’audience à l’Amiri Diwan, palais royal de Doha, les deux chefs d’État ont supervisé la signature d’importants accords, parmi lesquels un contrat d’achat de 210 avions Boeing pour un montant de 96 milliards de dollars, ainsi que plusieurs ententes dans les domaines de la défense et de la sécurité.

Parmi les documents signés : une lettre d’intention sur la coopération militaire, des accords sur la fourniture de drones MQ-9B et un système anti-drones FS-LIDS. Ces engagements illustrent la volonté des deux nations d’approfondir leur partenariat stratégique, particulièrement dans le contexte d’un Moyen-Orient toujours sous tension.

Une halte militaire chargée de symboles

Avant de quitter le Qatar, Donald Trump s’est rendu à la base militaire américaine d’Al-Udeid, à 30 km de la capitale. Plus grande base militaire américaine dans la région, Al-Udeid joue un rôle clé dans les opérations menées au Moyen-Orient. Cette visite – la deuxième étape de sa tournée dans le Golfe – a permis à l’ex-président de réaffirmer le soutien des États-Unis à leurs forces déployées à l’étranger, dans un contexte géopolitique en mutation.

Des relations “privilégiées” selon l’émir

Sur X (ex-Twitter), l’émir Cheikh Tamim s’est félicité de cette rencontre, affirmant que les entretiens ont permis d’« insuffler une nouvelle dynamique » à la coopération entre les deux pays. “Le Qatar et les États-Unis entretiennent des relations privilégiées et solides. Ensemble, nous aspirons à élever ce partenariat à un niveau plus avancé dans les domaines du commerce, de l’économie et de l’investissement”, a-t-il déclaré.

Ce déplacement, à la croisée du sport, de la diplomatie et du commerce, confirme la centralité du Qatar dans les relations géostratégiques de Washington au Moyen-Orient — et l’intérêt renouvelé de Donald Trump pour la scène internationale, alors que 2026 approche… sur tous les fronts.

La rédaction

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