Donald Trump annonce un accord commercial « total et complet » avec le Royaume-Uni

Washington – Donald Trump a annoncé ce jeudi 8 mai un accord commercial entre les États-Unis et le Royaume-Uni, qualifié de « total et complet ». Ce nouveau deal, le premier depuis son retour au pouvoir, devrait selon lui inaugurer une série d’accords commerciaux à venir. Le président américain s’est exprimé sur son réseau social avant même la conférence de presse prévue dans le Bureau ovale, rompant une nouvelle fois avec les usages diplomatiques traditionnels.

« En raison de notre longue histoire et de notre fidélité, c’est un grand honneur d’avoir le Royaume-Uni comme notre PREMIÈRE annonce », a déclaré Trump, saluant la « relation spéciale » qui unit les deux pays depuis plus de deux siècles.

Une ouverture modeste, mais stratégique

Si les détails de l’accord restent encore flous, cette annonce marque un tournant après la période de tensions commerciales initiée par Trump lors de son précédent mandat, durant lequel il avait imposé des droits de douane massifs sur les importations mondiales. Le Royaume-Uni, pour sa part, semble relativement épargné : les nouvelles taxes « réciproques » annoncées le 2 avril dernier n’atteignent que 10 %, un taux jugé « modéré » par rapport aux 25 % toujours appliqués sur l’acier, l’aluminium et les véhicules.

Ces mesures continuent toutefois d’inquiéter les constructeurs britanniques, qui voient en Washington leur principal marché hors Union européenne. En 2024, les exportations britanniques vers les États-Unis ont atteint 9 milliards de livres, soit 27,4 % des ventes à l’international.

Des échanges économiques denses

Les relations commerciales entre les deux puissances restent solides. En 2024, le Royaume-Uni a importé 57,1 milliards de livres de biens américains, contre 59,3 milliards de livres d’exportations vers les États-Unis. L’excédent britannique est encore plus marqué dans le secteur des services : 137 milliards de livres exportés vers les États-Unis, contre 61,2 milliards importés.

Ce nouvel accord vise donc à sécuriser et renforcer un partenariat économique déjà dense, dans un contexte de rééquilibrage global des alliances commerciales voulu par l’administration Trump.

Une manœuvre politique autant qu’économique

Pour Donald Trump, cette annonce intervient à un moment stratégique, quelques mois avant l’élection présidentielle. Elle lui permet de renforcer son image de négociateur international tout en rassurant une partie de l’électorat industriel américain. De son côté, le Premier ministre britannique Keir Starmer y voit une avancée concrète dans les « négociations productives » menées ces dernières semaines, destinées à consolider les relations post-Brexit avec les partenaires stratégiques.

La Diasporaction

Rédaction.