DISPARITION DU JUGE SOUNGALO KONE DE NIONO

Où est passé l’engagement d’IBK à le retrouver sain et sauf ?
Enlevé le 16 juin 2017, le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la
magistrature, Ibrahim Boubacar Keïta, a promis, au cours d’une audience avec
les Syndicats des magistrats, de retrouver le président du Tribunal de Grande
Instance de Niono, région de Ségou, Soungalo Koné. Sept mois après, aucun
d’indice d’espoir. Le magistrat reste toujours aux mains des islamistes et
aucune information ne circule sur sa situation de détention.
Jeudi 16 novembre, aux environs de 20 heures, des hommes armés non identifiés se
sont dirigés vers la résidence du président du tribunal de Niono, Soungalo Koné.
Selon des témoins, ils étaient au nombre de six à bord d’un véhicule 4X4 de couleur
blanche et à motos. C’est dans ces conditions qu’ils réussissent à enlever le juge.
Pour calmer les ardeurs, le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la
magistrature, Ibrahim Boubacar Keïta, a accordé une audience aux Syndicats des
magistrats. Les échanges ont essentiellement porté sur l’enlèvement par des
individus non identifiés du président du Tribunal de grande instance de Niono,
Soungalo Koné.
Au sortir de l’audience, M. Coulibaly, porte-parole de la délégation, avait déclaré :
«nous sommes venus rencontrer le président de la République, président du Conseil
supérieur de la magistrature, pour lui exprimer notre souhait ardent de voir notre
collègue revenir sain et sauf parmi nous».
L’objectif ultime, c’est de retrouver le président Soungalo Koné sain et sauf, de le
remettre à sa famille… Mais au-delà du président Soungalo Koné, c’est aussi le sort
de l’ensemble des magistrats, ajoutaient les magistrats.
«J’ai instruit au Premier ministre de mettre tous les moyens en œuvre pour ramener
sain et sauf le juge du tribunal de grande instance de Niono. S’attaquer au juge, c’est
s’attaquer à l’Etat de droit. Nous devons protéger les juges, nous devons sécuriser
les juges et sauvegarder les juges. Les juges, c’est l’Etat de droit», avait déclaré le
chef de l’Etat.
Sept mois après, le magistrat reste toujours aux mains des islamistes et aucune
information ne circule sur sa situation de détention. Il n’est pas seul. Le juge Koné
est avec Mamadou Diawara, sous-lieutenant. Sont-ils toujours en vie ? Pourquoi ce
silence inouï autour de l’affaire ? C’est la grande interrogation.
À suivre…
Zan Diarra