Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies,
Distingués participants,
Mesdames et Messieurs,
C’est avec honneur que je prends la parole au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), pour vous transmettre les salutations fraternelles de Leurs Excellences :
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le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso ;
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le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition du Mali et Président en exercice de la Confédération AES ;
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le Général d’Armée Abdourahamane TIANI, Président de la République du Niger.
Ces trois Chefs d’État, portés par les espoirs des peuples sahéliens, réaffirment ici leur attachement profond aux principes de solidarité et de coopération pour un développement véritablement souverain.
Monsieur le Président,
Depuis plus d’une décennie, les pays du Sahel sont confrontés à un terrorisme importé, dont les ramifications internationales et le soutien d’acteurs étatiques étrangers sont désormais avérés. Face à cette menace existentielle, notre engagement est clair : bâtir une puissance régionale panafricaniste, portée par la Confédération AES, pour restaurer la dignité et améliorer les conditions de vie de nos populations martyrisées.
Sous l’impulsion de nos dirigeants, nos Forces de Défense et de Sécurité mènent une lutte courageuse contre des groupes criminels et obscurantistes. Nous restons convaincus que la victoire est à notre portée. Toutefois, cette guerre a un coût : nos budgets nationaux sont massivement absorbés par l’effort de sécurisation, au détriment d’autres priorités sociales et économiques.
Ce contexte impose une vérité : sans sécurité, les Objectifs de Développement Durable (ODD) sont inaccessibles. Les écoles sont brûlées, les centres de santé détruits, les femmes et les enfants violentés. Le développement ne peut s’enraciner dans un champ de ruines.
Face à cette réalité, l’AES a engagé des actions structurantes.
Parmi celles-ci, la création d’une Banque Confédérale d’Investissement et de Développement, dotée d’un capital initial de 500 milliards de FCFA (environ un milliard de dollars), témoigne de notre volonté de promouvoir un développement endogène et souverain.
Dans cette dynamique, la Confédération :
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appelle à des investissements alignés sur les priorités nationales, dans le strict respect de la souveraineté des États ;
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privilégie une coopération sud-sud renforcée dans des secteurs clés : technologie, innovation, transition énergétique, agriculture, industrialisation, entre autres.
Par ailleurs, nous plaidons pour une réforme audacieuse des institutions financières internationales, afin qu’elles soient plus inclusives, plus équitables, et surtout plus à l’écoute des réalités spécifiques des pays en développement.
Nous lançons également un appel pressant à la communauté internationale pour rompre les liens entre le terrorisme et ses sponsors, en faisant preuve de plus de solidarité concrète et responsable.
En conclusion, la Confédération des États du Sahel (AES) insiste sur une exigence de notre époque :
le financement du développement ne peut faire abstraction de la sécurité, laquelle doit être intégrée comme condition préalable à toute action durable. Cela suppose un changement de paradigme où la paix, la souveraineté et les aspirations des peuples deviennent le socle de tout projet de développement global.
Je vous remercie de votre attention.
rédaction
diasporaction.fr