DIONCOUNDA A BAMAKO A 15 H : Bon retour M. le président !

Après plus de 3 mois passés à Paris pour des raisons médicales, Dioncounda revient au pays pour prendre toute sa place de président de la transition. Il devrait bénéficier de tous les honneurs dû à un chef d’Etat à son arrivée. Dioncounda arrive au moment opportun parce que le pays est presque bloqué dans sa gouvernance. Son premier dossier devrait être les consultations des forces vives de la nation pour la mise en place d’un gouvernement d’union nationale comme recommandé par le mini-sommet du groupe de contact des chefs d’Etat de la Cédéao, tenu le 7 juillet dernier en terre Burkinabè.

La question est de savoir si l’actuel Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, doté de pleins pouvoirs par l’accord-cadre du 6 avril entre le CNRDRE et la Cédéao, va rester à la Primature. Le Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) réclame sa tête pour son incompétence à gérer les affaires du pays. Mais l’homme lui-même ne l’entend pas de cette oreille et il l’a bien dit dans son adresse à la nation le lundi 16 juillet 2012. Beaucoup craignent un blocage dans les jours à venir si  l’astrophysicien devrait demeurer en place.

Il doit présenter dans les jours à venir sa feuille de route de la transition à l’Assemblée nationale, qui est constituée en majorité des partis animant le FDR. Or, selon les indicateurs, Cheick Modibo Diarra bénéficie toujours de la bénédiction du CNRDRE auquel il doit beaucoup sa nomination et qui continue à détenir la réalité du pouvoir au Mali. En décidant de virer Cheick Modibo Diarra, les gens craignent que Dioncounda ne mette les militaires encore sur son dos dans un contexte où la force en attente de la Cédéao n’est pas encore arrivée au Mali. Partira, partira pas, le temps est le meilleur allié.

Abdoulaye Diakité

L’Indicateur du Renouvea

27 Juillet 2012