Diaspora et football

Les équipes des ressortissants de Leya, Goussela, Nahaly, Ambidedy, Yaguine, Lambatara, Diongaga, Kodie, Koussane, Diakandape, Dialaka, Diouncoulane, Kiranne, Tambakara, Gabou gopela, Bandiougoula ont joué en phase de poules jusqu’à la finale du 10 janvier 2015, dont le coup d’envoi a été donné par Fagnery Diarra, entraîneur des Aigles du Mali juniors. C’est l’équipe de Nahaly qui a remporté le tournoi 2014-2015, suivie de celles de Goussela et Diongaga. Il faisait froid dans la salle lors de la remise des récompenses, mais l’artiste malien de RNB, Ll Douks, a réchauffé l’assemblée en fin de soirée.

L’ASJKSF a été mise en place en juillet 2014 par Ibrahima Soukouna, un jeune ressortissant soninké. Il a demandé conseil à Bintou Doumbia, une femme très active dans la diaspora malienne d’Île de France. Les jeunes de l’Association, âgés de 19 à 25 ans, sont tous issus de la très nombreuse communauté sarakolé. Ils vivent aussi bien chez leurs parents que dans les foyers de travailleurs.

Ibrahima Soukouna est le président de l’ASJKSF ; Issa Diallo en est le vice-président. Bintou Doumbia a accepté d’en être la marraine et l’ancien international malien de l’équipe du Djoliba et président de l’ASSOMAF (Association des Anciens Sportifs Maliens en France), Seiba Coulibaly, en est le président d’honneur. Cette jeune Association a besoin d’être encadrée. Bintou et Seiba y veillent.

La première édition du tournoi a été une réussite malgré quelques petites poussières dans l’œil de l’organisation dues à la jeunesse de l’ASJKSF, mais l’avenir semble prometteur. Les jeunes avanceront avec leur propre expérience, sous l’œil bienveillant de leurs aînés. L’objectif à terme est la création d’une Fédération malienne des Sports en France qui réunira les communautés ressortissantes de toutes les régions du Mali, car comme dit Bintou, «nous sommes d’abord et avant tout, ressortissants du Mali, Un et Indivisible».

Le foot n’est-il pas, en effet, bien plus qu’une affaire de sport ? Le sport n’est-il pas avant tout un élément rassembleur, un hymne national au vivre-ensemble si cher au cœur des Maliennes et des Maliens ?

Françoise WASSERVOGEL
Source: Le Reporter 2015-02-11 17:20:45