Des avoirs bloqués libyens utilisés par l’OMS pour l’achat de médicaments

« Les Libyens ne pouvaient pas acheter des médicaments, explique Tarik Jasaveric le porte-parole de l’OMS. En fait, le problème c’est que la Banque centrale de Libye est sous le coup de sanctions et donc elle ne peut pas payer les fournisseurs. Du coup, ils se sont adressés au secrétaire général des Nations unies et c’était logique que l’OMS, en tant qu’agence spécialisée dans la santé, essaie de mener cette opération ».

Les médicaments iront donc à la fois dans les zones tenues par les rebelles mais aussi dans les zones sous contrôle du gouvernement de Tripoli : « Le gouvernement libyen a essayé de faire un transfert d’argent vers l’OMS à travers une banque des Pays-Bas, détaille Tarik Jasaveric. Cette banque, à travers le gouvernement hollandais, a demandé au comité des sanctions des Nations unies son feu vert. Ce qui a été fait ces derniers jours ».

L’idée, c’est non seulement de fournir du matériel chirurgical, mais aussi des médicaments essentiels, qui commencent à manquer, pour le traitement de maladies comme le diabète, les cancers, ou encore le sida. D’après l’OMS, ces 100 millions devraient permettre de tenir deux mois. Ensuite, si besoin, le régime libyen pourra toujours puiser encore dans ses fonds bloqués sur les banques néerlandaises. Selon une source sous couvert d’anonymat, ce sont trois milliards d’euros d’avoirs libyens qui sont gelés, rien qu’aux Pays-Bas.

 

 

RFI 17/08/2011