DECES D’AMADOU TALL : Une grande plume arrachée à notre affection

Notre confrère, frère et grand frère Amadou Tall est décédé dimanche dernier (13 juin 2021) des suites d’une longue maladie qui l’avait éloignée des rédactions.

Il avait repris il y a quelques semaines avant d’être malheureusement terrassé par la grande faucheuse.

Il a  été accompagné à sa dernière demeure le lendemain (lundi 14 juin 2021) par une foule de parents, de confrères et d’admirateurs.

 

Issu de la grande famille Tall de Ségou, Amadou Tall était l’incarnation de la dignité. Après avoir obtenu le Bac au Lycée national de Nouakchott (Mauritanienne), notre talentueux confrère avait étudié la littérature anglaise et américaine à l’université de la capitale mauritanienne.

Et il a été ensuite étudié la sociologie à l’Université de la Méditerranée Aix-Marseille II (France).

La fin de ses études et poussé pas sa soif de découvrir le monde, «Bamadou» a longtemps mené une vie de véritable bourlingueur qui a roulé sa bosse un peu partout.

Cela lui a sans doute permis d’acquérir cette impressionnante culture  générale qu’on sentait dans ses discutions et surtout dans ses articles.

Précieux et fidèle collaborateur de votre hebdomadaire, «Le Matin», Tall était à l’aise avec tous les sujets.

Même si ce sont surtout ses analyses politiques et ses commentaires de l’actualité de la pétanque que beaucoup de lecteurs affectionnaient.

Fin observateur du mouvement démocratique de 1991, il maîtrisait à merveille le jeu politique. «Tu apportais de très bonnes contributions au débat démocratique», reconnaît Moussa Sey Diallo, un jeune leader politique de l’URD, en lui rendant hommage. 

Journaliste expérimenté à la plume acerbe, il ne faisait pas dans la dentelle quand il s’agit du Mali.

Il est connu et reconnu par ses congénères pour sa grande culture, sa loyauté et son sens élevé du devoir.

Homme de culture de part sa formation de sociologue et de journaliste, il forçait l’admiration.

Tous ceux qui l’ont côtoyé retiennent de lui un homme affable, très cultivé et pétri d’humanité.

Difficile de discuter avec Amadou Tall sans en apprendre de nouveaux.

Son décès est une grande perte pour la presse. Polyglotte, il parlait parfaitement peul, bambara, français, anglais et arabe.

Dors en paix cher Amadou Tall

Alhassane H. Maïga