Cuisante défaite pour Berlusconi aux élections municipales.

En perdant Milan, Silvio Berlusconi a perdu sa ville natale, son fief électoral depuis 18 ans et le siège de son empire médiatique. Et au plan national, les effets du scrutin seront inévitables puisque la gauche s’empare de nombreuses villes du nord au sud de l’Italie : Naples, Cagliari, Trieste, Novare, Arcore… Mais c’est, bien sûr, la victoire de l’avocat de l’opposition, Giuliano Pisapia, à Milan qui représente l’échec le plus cuisant pour Silvio Berlusconi.

Milan, fief historique et politique de Berlusconi

Milan est, outre sa ville natale, la ville qui lui a permis de devenir un richissime entrepreneur dans le bâtiment. C’est aussi celle où il a ensuite lancé son mouvement « Forza Italia » en 1994. Le mouvement est devenu, en l’espace de 17 ans, un parti politique, « Le Peuple de la Liberté », la première force italienne.

Mais, il ne suffit pas d’être à la tête du premier parti pour gouverner. D’ailleurs, Milan n’est pas que le fief historique de Silvio Berlusconi, mais aussi une ville clé pour la Ligue du Nord, qui serait en ce moment au bord de la rupture avec les berlusconiens. La victoire d’un ancien communiste à Milan et l’inattendu triomphe à Naples, troisième ville du pays, de l’ex-magistrat Luigi de Magistris vont donc modifier les équilibres politiques nationaux.

Quel avenir pour Berlusconi ?

On ne peut pas encore parler de la fin du berlusconisme. Mais, les experts estiment que l’échec de la droite marque concrètement le début du crépuscule du « Cavaliere ». D’ailleurs, Silvio Berlusconi a reconnu la défaite de sa majorité de droite : « Nous avons perdu, c’est évident. Mais maintenant, il faut garder son calme et aller de l’avant. La majorité est déterminée et unie ». Puis, il a ajouté : « Chaque fois que je subis une défaite, je triple mes forces. »

Par RFI 31/05/2011