CRITIQUE DES LEADERS RELIGIEUX MUSULMANS VIA LES RESEAUX SOCIAUX: Une véritable bombe à retardement 

réseaux sociaux

Au Mali, la scène religieuse devient de plus en plus agitée avec les prestations oratoires des leaders et prêcheurs. Et cela se fait remarquer par des attaques verbales ciblées lors des différents prêches relayés via réseaux sur les différents courants de pensée de ces musulmans, qui n’en ont pas la même compréhension. Dangereuse intolérance religieuse? Dérive extrémiste naissante? 

De nombreux Maliens réclament davantage de régulation dans la sphère religieuse, mais un État fort comme le nôtre, a  les moyens pour intervenir de manière intrusive. Cette solution réside sans doute dans une régulation a minima, qui sera initiée par l’organisation principale des musulmans du Mali, Haut conseil islamique du Mali (HCIM). 

Si la crise de 2012 a mis sur le devant la scène des groupes armés se réclamant du jihad et  a exacerbé le débat islamique encore plus sur la place publique, certains leaders  religieux sont devenus de plus en plus nombreux et connus comme constituant de puissants groupes de pression. Au sein de ces différents groupes,  on compte des milliers et millions de fidèles, qui sont prêts à mourir pour défendre les idéaux et les propos de leurs maîtres (karamoko).  Et, c’est au cours de ces sermons que les différents prêcheurs doués expliquent les pratiques religieuses censées instituées par Dieu aux musulmans. Ils se mettent ainsi dans une posture d’attaques virrulentes, comme pour répondre au contenu des prêches et sermons de ses propres corréligionnaires en islam. 

Des vidéos de ces sermons, qui sont par la suite coupées par les internautes et mises sur les réseaux sociaux dans le seul but de critiquer et non d’expliquer ou encore sensibiliser les fidèles musulmans. Cet état de fait,  qui se multiplie pour le grand malheur de l’islam, est une bombe à retardement.  Puisque les adeptes des différentes pratiques religieuses finissent par s’invectiver et menace de s’en prendre à l’intégrités des uns par les autres.

Confronté forcément à un dilemme, l’Etat doit prendre ses responsabilités, à travers le ministère en charge des Affaires religieuses et du culte, en encadrant ces prêches,  en leur imposant la conformité aux textes sacrés, pour éviter le pire.  Car, les affrrontements fanatiques ne sont pas loin de ces derives verbales et de ces critiques extremists. Le ministère en question peut passer, par le Haut conseil islamique du Mali, qui avait initié une rencontre pour la circonstance, établir des règles ces différents prêches.

En définitive, si rien n’est fait dans ce sens, après ces attaques verbales, les fidèles des différents courants risqueraient  de passer à des violences physiques aux dévéloppements imprévisibles. Pour ce faire,  de nombreux Maliens souhaitent la régulation de la sphère religieuse.

Lamine BAGAYOGO