Conseil de Sécurité de l’ONU: Le ministre Diop impose le respect du Mali

Il apparaît désormais en véritable « professeur de diplomatie » sur les tribunes internationales, où l’on admire ses belles et lumineuses prises de paroles, comme le week-end passé à l’ONU.

On peut ne pas l’aimer, mais l’honnêteté intellectuelle impose de le respecter et de la féliciter pour le travail gigantesque qu’il abat dans le cadre de la renaissance du nouveau Mali, dans le concert des Nations. Le ministre Abdoulaye Diop, c’est de lui qu’il s’agit, ne cesse de marquer des points, dont ses interventions de recadrage du Conseil de sécurité de l’ONU, le week-end dernier à New York. Admirable a été la réaction du ministre Diop face à une intervention de quasi plaisanterie d’un pseudo-représentant de la société civile malienne !  

Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il est important que les membres du Conseil, eux-mêmes, se remémorent que « l’instrumentalisation de la société civile pour des agendas cachés ne sert pas les causes de la société civile ». 

Répondant à l’invitation faite par cette dame aux autorités maliennes de travailler à protéger toutes les communautés, le ministre Diop dira que le Mali est un pays ancien, de tradition multiséculaire, multiethnique et une mosaïque de populations. Et, à aucun moment, le gouvernement, même son Armée, ne peut s’engager dans une lutte contre une partie de notre propre population. «Certains qui ont des agendas cachés et qui ont réussi ailleurs à opposer les communautés, à créer des guerres ethniques, ont tenté au Mali et cela n’a pas marché», a soutenu le chef de la diplomatie malienne.

Selon le chef de la diplomatie malienne, « l’Armée malienne est professionnelle et multiethnique et elle va continuer à travailler pour défendre tous les Maliens, toutes les communautés pour renforcer notre cohésion nationale ». Pour lui, ce dont le pays a besoin aujourd’hui, ce ne sont pas des messages de division. Mais des messages qui unissent. Et le Mali continuera ce travail dans le plein respect des droits de l’Homme et dans le souci de pouvoir rassembler les Maliens. « Nous souhaitons que dans le cadre du partenariat, que le conseil puisse revisiter ses méthodes de travail pour renforcer la collaboration avec notre pays », a exhorté Abdoulaye Diop.

Ce n’est pas la première fois qu’une personne inconnue dans le milieu de la société civile malienne s’exprime devant le Conseil de sécurité. L’année dernière, l’intervention d’une dame dans les mêmes conditions avait suscité un tollé. Le gouvernement malien a des raisons de douter la bonne foi de ceux qui organisent ce genre d’intervention. Ceux dont le dessein est de faire du Mali une chasse gardée, doivent comprendre que les temps ont changé et qu’il est grand temps d’arrêter les pratiques malsaines qui leur permettent d’entretenir des foyers de tension à travers le monde.

Bruno D S & Dieudonné DIAMA (L’Essor)