Crise politique au Mali: Kafo fôlô Jama Jigui informe ses militants


D’entrée de jeu, Djibrilla Maïga a campé le décor, en donnant les raisons de la création du FDR. Il a ensuite expliqué les conclusions de la rencontre que les forces vives de notre pays ont eue avec le médiateur de la crise à Ouagadougou. A sa suite, le président de Kafo fôlô Jama Jigui a lu une déclaration qui retrace le processus des différentes actions menées par le FDR depuis le 22 mars 2012.

Dans celle-ci, il salue l’engagement patriotique du FDR, qui a beaucoup contribué à un retour à l’ordre constitutionnel, synonyme de levée des sanctions prises contre le Mali. Il fustige également l’irruption brutale et inattendue de l’armée malienne sur la scène politique, qui a eu pour conséquence immédiate la détérioration plus accélérée de la situation sécuritaire dans les régions nord du mali.

«Au regard de tout ce qui précède, je voudrais déclarer ici que le Front s’oppose catégoriquement aux dernières arrestations. Par ailleurs, il exprime sa vive préoccupation face à la division du pays et à la situation sécuritaire délétère au nord et au manque de réaction des nouvelles autorités, qui semblent avoir perdu de vue la raison même de l’existence de leur Comité: la restauration de l’intégrité territoriale du pays», a-t-il martelé.

Par ailleurs, il a salué l’engagement et l’implication du Front aux côtés du Mali, des pays frères, de la CEDEAO, ainsi que de la communauté internationale et de tous les amis du Mali. Pour lui, l’accord de sortie de crise était plus que nécessaire, car le Mali était en danger. «Une rébellion armée, dotée d’un arsenal militaire sans précédent, menée par le MNLA et des groupes islamistes, AQMI et Ansar Dine, a entrepris de détruire la nation malienne. Elle occupe aujourd’hui toute la moitié nord de notre pays», a-t-il dit.

C’est pourquoi il invite le CNRDRE à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la libération de notre territoire occupé par les bandits du MNLA et leurs acolytes. Il réaffirme son soutien à toute action tendant au retour de la paix et de la stabilité. Toutefois, il a rappelé que le CNRDRE ne devait pas se tromper encore une fois d’ennemis. Il doit donc rendre tout le pouvoir au président intérimaire investi solennellement.

Youssouf Diallo

Le 22 Septembre 23/04/2012