CPM : La crise scolaire en débat

En prenant la parole le premier, M. Seydou Idrissa Traoré a rappelé les anciennes valeurs de notre nation. Selon lui, nous avons tourné le dos à nos valeurs. Il   s’agit de trouver la voie, de revenir en arrière et de se ressourcer car il n y a plus de repère, a-t-il dit. Au conférencier, le professeur Dialla Konaté d’aborder dans  le même sens.  « Nous sommes dans une situation de crise », a-t-il affirmé. Selon lui, on parle de crise quand tout le mécanisme ou  tout  le processus  est bloqué. Et,   c’est  cette  crise de disfonctionnement  qui se passe à l’école malienne aujourd’hui, a dit le professeur. Pour trouver une solution, il pense qu’il faut identifier les problèmes, proposer des solutions.

Ces problèmes, à  son avis, sont  d’ordres  politiques différents des  critères académiques. Il y a une  absence de cadre normatif pour les enseignants mais  aussi une  absence de perspectives pour les étudiants. Pour trouver  une solution à cette situation, le professeur estime qu’il faut créer un nouveau contexte car la crise a des identifiants. Selon Dialla Konaté, le premier identifiant de  la crise scolaire qui perdure  est ce  symbole et le symbole est l’AEEM qu’il faut dissoudre. Il a invité les élèves et étudiants à dissoudre cette organisation  qui ne leur sert aucunement  afin  de  construire l’avenir.

Pour ce faire,  il  a proposé une pétition populaire pour la dissolution de l’association des élèves et étudiants. Cependant, il dira qu’il ne faut pas dissoudre sans prévoir des mesures d’accompagnement  à l’endroit de ces élèves et étudiants. Il s’agit de leur offrir des perspectives d’emplois, la récupération de la gestion des structures de la vie estudiantine en concertation avec l’AEEM, de donner à l’université son autonomie. Concernant cette autonomie, il pense que l’Etat doit avoir un contrat de performance avec  l’université c’est à-dire permettre à l’université de s’auto- gérer, de s’auto- évaluer sur le plan interne et externe, donner une organisation locale aux élèves et étudiants, établir un système d’information et d’assistance  de qualité,  créer un fonds citoyen d’investissement pour l’emploi des étudiants. La procédure de dissolution pour le professeur Konaté serait de mettre en place un comité élargi, de lancer un appel à la population universitaire via la pétition, d’analyser le résultat de  la prestation de la pétition et demander aux autorités la mise en œuvre immédiate.

Fakara Faïnké

Le Républicain 04/07/2011