Construction et bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Frontière ivoirienne IBK donne le premier coup de lame pour le bonheur des populations

Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, accompagné d’une forte délégation dont, la ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop ainsi que le représentant de la BAD au Mali, Alain Pierre M’Bona Beka, a procédé, le dimanche 13 novembre, à Kolondiéba, au lancement officiel des travaux de construction et de bitumage du corridor Zantiébougou-Kolondiéba- Frontière ivoirienne. C’était également sous l’œil vigilant du Président de la Commission Transports, Equipements, Domaines et Travaux publics de l’Assemblée nationale, l’honorable Yiri Keita et l’élu de la localité, Dr Oumar Mariko.
Toutes les populations du cercle de Kolondiéba et même celles des villages voisins, étaient sortis massivement pour réserver un accueil chaleureux au Président de la République et à sa délégation.
Selon le représentant de la Banque Africaine de Développement au Mali (BAD) sa Banque est fortement impliquée dans le financement des routes au Mali. L’aménagement et le bitumage de cette route s’inscrit dans le cadre d’une coopération qui se matérialise par un portefeuille d’environ 282 milliards de FCFA. En plus du secteur des transports, dira t-il,la BAD investit dans les secteurs comme l’énergie, l’agriculture et la gouvernance économique. Pour la mise en œuvre de ce projet, elle a alloué un montant d’environ 58 milliards de FCFA, soit un prêt de 38 milliards de FCFA et un don de 20 milliards de FCFA. L’objectif général de ce projet est de renforcer l’intégration économique, la coopération sous-régionale entre les Etats membres de l’UEMOA et les pays de l’Afrique de l’ouest. Ce qui est spécifique, c’est bien la création d’une nouvelle liaison routière permanente entre le Mali et la RCI, qui permettra de lever les entraves à la circulation, de réduire les coûts des transports et de promouvoir les échanges économiques. Le projet constitue également une occasion pour améliorer les conditions de vie des populations des zones traversées par la route, a t-il ajouté.
Les principales activités du projet concernent notamment, l’aménagement de la route long de 140 Km, la réalisation d’un poste de contrôle, juxtaposé et l’installation d’un scanner à la frontière entre les deux Etats, l’installation des pèses-essieu, la réalisation ou la réhabilitation des écoles, des centres de santé, des centres multifonctionnels situés aux abords du corridor, la construction d’un marché à bétail frontalier, des actions de sensibilisation de facilitation du trafic et du transit et la réalisation des études de faisabilité des routes programmées entre 2018 et 2022, à en croire le représentant de la BAD au Mali.
Pour la ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, la cérémonie qui nous réunit aujourd’hui est l’aboutissement d’une vision pour un Mali émergent, bâti sur un programme de gouvernance qui fait du désenclavement intérieur et extérieur le levier de la croissance économique et du développement durable. Elle s’est adressée au Président de la République en ces termes « Vous croyez profondément au désenclavement à cause des avantages qu’il offre à un pays sans littoral comme le notre. C’est pourquoi, dans le cadre de la mise en œuvre des actions à réaliser de la Politique nationale des Transports, des Infrastructures de transport et du Désenclavement, en droite ligne avec votre vision à créer notamment des emplois pour les jeunes et à réaliser des projets de développement au bénéfice des populations, tout cela traduit dans la Déclaration de Politique Générale du Premier ministre, et grâce aux efforts consentis par le gouvernement, mon Département réalisera certains projets routiers prioritaires pour la période 2016-2018. Parmi lesquels figurent la construction et le bitumage de la route Zantiébougou-Kolondiéba-Frontière ivoirienne, longue de 140 Km ». La réalisation du projet d’aménagement routier et de facilitation du transport sur le corridor Zantiébougou-Kolondiéba-Boundiali-San-Pédro ou Programme Routier 8 (PR8) de l’UEMOA est né de la vision des Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita et de celui de la Côte-d’Ivoire, Alassane Ouattara, a laissé entendre Traoré Seynabou Diop.
Elle ajoutera que les usagers de cette route font 6 heures sur une distance de 140 Km. La réalisation de ce tronçon permettra aux populations riveraines, la création de plus d’un millier d’emplois pendant la phase des travaux ainsi que des emplois induits, la construction de deux centres multifonctionnels pour les associations de femmes, l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Malii et de la Côte-D’ivoire. S’y ajoutent la réalisation de 100 Km de pistes rurales connectées à la route, la construction d’un poste de contrôle juxtaposé à la frontière..
Le coût total de ce projet de construction et de bitumage de cette route est estimé à 70 milliards de FCFA, qui se repartit comme suit : la BAD, 58,4 milliards de FCFA ; le Mali, 10,6 milliards ; l’UEMOA, 1,031 milliards de FCFA.
Rappelons que, grâce à la volonté farouche de l’Union européenne (UE), la contribution du Mali n’a été que de 800 millions de FCFA.. C’est-à-dire dire que l’UE a pris l’engagement de payer tout le reste. La maitrise d’ouvrage déléguée des travaux est confiée à l’Entreprise Générale Mamadou Keita, (EGK) pour un délai d’exécution de 24 mois.
Finis maintenant la faible fréquentation des Centres de santé et des écoles, le faible taux de scolarisation, surtout chez les filles, l’accélération de la paupérisation locale, les angoisses et les détresses pendant l’hivernage. Fini également les difficultés d’écoulement des produits agricoles et d’élevage, les difficultés d’exportation et d’évacuation des produits de cueillette, à en croire Mme la ministre.
Prenant la parole au lancement des travaux, le Président de la République a souligné l’importance de cette route pour les deux Etats dont l’ambition est la recherche effrénée de l’intégration économique. Le Port de San-Pédro en n’est la parfaite illustration.
Il a, enfin, fait part aux populations des zones traversées par cette route, que l’heure n’est pas à la parole maintenant, ce jour viendra Inchalla I
Adama Bamba