Conférence de presse du 12 juin : ATT parlera-t-il des questions qui fâchent ?

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L’investiture du président ivoirien a-t-elle été l’occasion pour Alassane Dramane Ouattara d’afficher sa rancune contre le président ATT ? Le président de la République avait-il vraiment dit au député européen Eva Joly qu’il allait fermer la mine d’uranium de Faléa? Concernant le fichier électoral, pourquoi avez-vous changé d’option (RACE puis RAVEC), dans l’intervalle de 2 ans ? Pensez-vous que le fichier issu du RACE et rempli d’imperfections est préférable au fichier biométrique du RAVEC? A cette dernière question, évidemment, la classe politique serait suspendue, puisque les débats du cadre de concertation entre l’administration et les partis politiques n’ont pas encore tranché le choix du fichier électoral pour les élections générales de 2012.

Le président de la République est resté muet sur les réformes institutionnelles. Il devra préciser si elles auront lieu avant les futures élections. La question de la culpabilité de l’ancien ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré, qui sera sûrement évoquée conduira infailliblement à la réponse sur la légalité des investigations des inspecteurs du Fonds mondial qui, il faut le dire,  sont des bailleurs de fonds incontournables pour notre pays. Une certaine opinion pense que vous jouez un rôle dans la fragilisation de l’Adéma-Pasj au profit de Modibo Sidibé et enfin ne craignez-vous pas des poursuites judiciaires après votre mandat ? Si le président ATT répond à toutes ces questions, sans se fâcher, attitude à laquelle il ne nous a pas habitués, il aurait alors apporté beaucoup d’éclaircissements au peuple malien. Si toutefois, comme d’habitude, il contourne les questions qui fâchent, en distrayant ses interlocuteurs avec le Sinangouya, (cousinage par plaisanterie), cela, aussi, ne surprendra personne. En fait, ça fait partie de ses plans et de ses ruses.                                        

Baba Dembélé

Le Républicain 10/06/2011