comptes extérieurs de la BCEAO / La balance des paiements au cœur des débats

 

Présidé par le ministre chargé des finances, le comité de la balance des paiements est composé des représentants de la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique, des ministères chargés du plan et du commerce, de l’office national des postes, de la direction générale de la dette publique, de la douane, de l’institut national de la statistique et de la direction nationale de la Bceao qui en assure le secrétariat. Konzo Traoré, directeur national de la Bceao a fait savoir que trois grandes difficultés ont été rencontrées lors de l’élaboration de la balance des paiements qui sont les lacunes des données du système bancaire, la sous-évaluation des transactions et l’évaluation du prix du marché recommandé dans le manuel.

Selon lui, la balance des paiements est un outil indispensable pour la politique économique pour preuve elle est passée de 38,5 milliards de Fcfa en 2001 à 46,5 milliards en 2010 soit une augmentation de 21% au solde excédentaire. Le solde débiteur est passé de 172 milliards à 280 milliards Fcfa sur la même période. A l’en croire, le thème de cette année « L’analyse de la balance des services dans les pays de l’UEMOA» n’est pas fortuit car il est un grand intérêt pour les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine en général et pour le Mali en particulier.

A ses dires, l’enjeu pour la Bceao est la préservation d’un niveau confortable de réserves de change afin de défendre la valeur externe de la monnaie commune et de faire face aux besoins d’importations des agents économiques. Abdoulaye Touré, représentant du ministre de l’économie et des finances a souligné que cette journée permet de familiariser davantage les acteurs de la vie économique nationales aux concepts de la Balance des paiements et de renforcer le dialogue entre les secteurs public et privé.

Il a signalé que les actions engagées dans le cadre des politiques financières ont pour but de mettre en œuvre des mesures de correction des dépenses publiques afin de restaurer l’équilibre interne, qui se traduira par la restauration de l’équilibre externe. Malgré les efforts consentis par le Mali pour la réalisation d’infrastructures de transport et de tourisme, le déficit des services continus de peser lourdement sur le compte courant, a-t-il conclu.

Aguibou Sogodogo

Le Républicain 29/02/2012