COMMUNE RURALE DE SANGUÉLA: Les populations vivent la peur au ventre

Écoles et mairie fermées, le Centre de santé Communautaire tourne au ralentie. Les fonctionnaires de la commune vident les lieux et se retirent à Koutiala. Du coup, le village de Sanguéla est en passe de de devenir un village fantôme.

La présence des djihadistes se fait de plus en plus sentir dans la commune rurale de Sanguéla, région de Koutiala.

Le village de Sanguéla est situé 30 km de la frontière du Mali- Burkina Faso. Dans ce village, c’est la valse des djihadistes.

Sans se cacher, des hommes lourdement armés font le va et vient à longueur de la journée. Comme pour dire : « Nous sommes là».

Pour le moment, ils n’empêchent pas les populations de vaquer à leurs activités quotidiennes, mais les uns et les autres vivent dans la peur de voir des hommes en armes défiler dans le village.

Jointe par téléphone, une source locale a confirmé la fermeture de la mairie et de l’école.

« Il y a deux semaines, des individus armés venus sur les motos ont obligé le directeur de fermer l’école. 

On ne peut pas se rendre à la mairie », a-t- il expliqué.

Et d’ajouter : « Depuis la fermeture de l’école, le directeur et les enseignants étaient contraints de revenir à Koutiala.  Le maire de la commune, quant à lui, il était déjà parti il y a quelques semaines”.

La situation actuelle du village est inquiétante, mais la vie continue malgré la présence permanente des djihadistes. La population se sent abandonnée et c’est la méfiance qui s’installe.

Pour rappel, juste une semaine avant la fermeture des écoles, les Famas avaient démantelé un grand réseau de trafiquants de drogue dans la foire hebdomadaire avec le soutien de la population de Sanguélé. Depuis, la situation sécuritaire se dégrade du jour au jour.

Cette situation de la commune de Sanguéla interpelle les autorités à cette campagne agricole. Cette zone constitue un grand réservoir pour la culture de coton dans la région de Koutiala.

Si la situation se dégrade d’avantage, les populations pourront-ils cultiver ? 

Rappelons qu’en dehors de Sanguéla, plusieurs autres communes vivent sous cette menace djihadistes.

Il s’agit de la commune de Soungounba, de Tièrrè, de Molobala, de Kifosso. D’ailleurs la commune de Tièrrè qui est indexé d’être de servir de base-arrière pour les djihadistes.

T.M

Source: Plume libre