CNJ-MALI:Le congrès de Tombouctou s’annonce déjà explosif

Le 4e congrès ordinaire du Conseil national des jeunes (CNJ-Mali) s’ouvre dans quelques heures dans la ville des 333 saints (Tombouctou). Comme à l’accoutumée, cette instance s’annonce houleuse pour ne pas dire explosive. L’effet d’annonce d’un consensus autour de la candidature d’Alioun Guèye n’a visiblement rien servi tant l’atmosphère qui régnait le mardi soir à l’espace culturel Bouna, laisse entrevoir une bataille rangée entre les acteurs à Tombouctou. En effet, le lundi soir au même endroit, des membres de la coalition en briefing avec les hommes de médias, soutenaient qu’un consensus avait été obtenu et que le lendemain les autres prétendants allaient venir devant la presse pour confirmer leur désistement.

Mais, il n’en fut rien, sur les 5 candidats déclarés : Alioun Guèye, Abdoulaye Touré, Kida Waïgalo, Boubacar Galadio, Moussa Guindo, seul le sieur Boubacar Galadio était présent à la conférence de presse de la coalition, donc synonyme de son désistement. Le ton épousé par les conférenciers en l’occurrence le président de la coalition, le Dr Modibo Soumaré du MARDet le directeur de campagne du candidat, Yacouba Diakité, étalaient au grand jour les dissensions entre les différentes tendances. « Nous sommes sûrs de notre victoire à Tombouctou, mais nous sommes des démocrates qui savent aussi accepter la défaite. Sur les 23 membres du comité exécutif sortant, nous avons 18 avec nous ; nous avons 21 grandes associations sur les 30 ; sur les 49 cercles, on est certain d’avoir 29 dans notre escarcelle ; et nous avons les six communes de Bamako avec nous.

En récapitulatif, sur 128 électeurs, 84 sont déjà acquis pour la coalition » ont répété les deux bonhommes tout le long de la conférence qui est revenue sur le processus qui a abouti au choix d’Alioun Guèye par la coalition pour diriger le nouveau du CNJ pendant les 3 prochaines années. La coalition a souligné qu’elle était prête à faire un compromis avec les autres candidats qui ne semblent pas prêts à accepter « le diktat du président sortant, Sirima Traoré » dont ils critiquent la décision de la dissolution de la commission nationale d’organisation pour mettre en place une équipe acquise à sa cause ». Le congrès s’annonce ainsi houleux.

Abdoulaye Diakité

L’Indicateur Renouveau 25/11/2010