Cnid Faso Yiriwa Ton :Me Mountaga Tall accuse le PDES d’utiliser les moyens de l’Etat

Comme à  chaque début d’année, le président du CNID Faso Yiriwa Ton, Me Mountaga Tall  a  présenté hier à la Maison de la Presse ses vœux de nouvel an aux hommes de média. Il en a profité pour jeter un regard sur l’actualité nationale et internationale et surtout évoquer  situation au sein de son parti. Dans son  exposé, le président du parti du Soleil levant a d’abord reconnu la crise que traverse sa formation depuis plusieurs mois tout en précisant  « pour nous, les partants sont partis et notre travail de renforcement et d’élargissement de la base politique et sociale du parti continue avec bonheur ».

Me Tall dénonce une utilisation des moyens à des fins politiciens

Cependant, a-t-il poursuivi, « nous continuons à déplorer que les tentatives infructueuses de débauchage de nos militants continuent à se faire au nom de l’Etat et avec les moyens de l’Etat ». « Nous savons que la concurrence est consubstantielle à la démocratie, mais nous pensons que cette compétition doit obéir à des règles d’éthique politique », a requis Me Tall qui soutiendra que « des gens pour se faire une place au soleil dans le PDES, cherchent à débaucher nos cadres, mais ils y arrivent difficilement ». « Notre parti est solide et c’est pourquoi nous continuons d’exister. On observe même un phénomène de reflux dans le parti par les militants déçus de l’aventure PDES. Des militants nous ont quittés pour aller au parti PDES. N’ayant pas eu ce qu’ils cherchaient, sont revenus pour nous demander leur réintégration dans le parti. Nous leur avons répondu que c’est leur parti et qu’il n’y avait pas de problème s’ils décident de revenir », s’est félicité Me Tall.

Abordant la question de la réconciliation nationale, présentement en vigueur au sein de la classe politique, Me Mountaga Tall a expliqué que depuis 1991, son parti a émis le vœu d’une réconciliation nationale, car, ayant estimé qu’il ne fallait pas continuer à trainer un passif pour même l’oublier. Mais le CNID Faso Yiriwa Ton, selon son président, veut que cette réconciliation se fasse sur des bases claires, pas sur des bases obscures. « Nous avons été le premier parti qui a reçu le MPR de Choguel Kokalla Maïga après sa création. Et nous avons dit aux autres partis politiques de le recevoir pour l’écoute. Peu importe tout ce que les gens ont dit à l’époque, l’essentiel c’est de ne pas continuer à trainer le passif », a souligné Me Tall.

Le Cnid Faso réclame des débats de fonds sur la réforme constitutionnelle

Parlant du processus de relecture des textes fondamentaux en vue de la consolidation de la démocratie dans notre pays, le président du CNID a indiqué que tout en considérant le projet comme globalement bon, le parti a néanmoins émis des réserves sur certains points et en a rejetés d’autres. « Nous répétons qu’il ne sert à rien, de focaliser le débat sur le seul point qui n’a pas été évoqué par le CARI à savoir le nombre de mandat présidentiel. Les points soumis à réflexion sont tellement importants que nous devons prendre garde, par des à-priori, à ne jeter le bébé avec l’eau du bain. Force est cependant pour nous de nous inquiéter et d’attirer l’attention sur la gestion du temps. En effet, une trop grande proximité d’un tel débat de fond avec des élections générales peut parfois créer des suspicions propres à polluer le débat. Nous devons donc faire vite et bien car nous savons que certaines inquiétudes planent sur le calendrier des prochaines consultations électorales », a souligné Me Tall.

Le président Tall a en outre fustigé le phénomène de la corruption dans notre pays, de même que la situation périlleuse dans laquelle se trouve l’école malienne. Il a déploré la division actuelle qui règne au sein de notre jeunesse suite au congrès de Tombouctou, avant d’ajouter que des réponses appropriées ont été aux griefs du Haut conseil islamique par rapport au code des personnes et de la famille. Parlant de la situation en Côte d’Ivoire, Me Tall a reconnu que la victoire d’Alassane Dramane Ouattara est incontestable avant d’inviter Laurent Gbagbo à céder le pouvoir dans la paix.

Abdoulaye Diakité

L’ Indicateur Renouveau 14/01/2011