Une foule émue et de nombreuses autorités africaines se sont réunies ce week-end dans la capitale burkinabè pour rendre hommage à l’un des symboles les plus forts du panafricanisme : Thomas Sankara. Un mausolée en son honneur, ainsi qu’en celui de ses douze compagnons assassinés lors du coup d’État du 15 octobre 1987, a été officiellement inauguré samedi 17 mai sur le site historique du Conseil de l’Entente, à Ouagadougou.
La cérémonie solennelle a été marquée par 21 coups de canon, saluant la mémoire du « père de la révolution burkinabè ». Présidée par le Premier ministre du Burkina Faso, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, elle a rassemblé des personnalités de premier plan, dont Ousmane Sonko, chef du gouvernement sénégalais, et Allah-Maye Halina, Premier ministre du Tchad.
Le site, hautement symbolique, est celui même où Thomas Sankara et ses compagnons furent abattus il y a près de 38 ans. Il devient désormais un lieu de mémoire nationale et de rayonnement continental, avec l’ambition de faire du mémorial Thomas Sankara un espace vivant de réflexion, d’innovation et de transmission.
Outre le mausolée déjà érigé, d’autres infrastructures sont en cours de réalisation sur une superficie de 14 hectares : une tour de 87 mètres, une maison des mémoires, un musée, une bibliothèque et médiathèque, une salle d’exposition, un flambeau de la révolution, ainsi qu’un parc, des ateliers d’innovation, des boutiques, restaurants et diverses statues à l’effigie de Sankara et de ses idéaux.
Ce projet vise à faire perdurer l’héritage politique et idéologique de celui que l’on surnomme « le Che africain », et à offrir aux générations futures un lieu de recueillement et d’inspiration.
La rédaction
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