Le Mali a commémoré la 32ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse en réunissant journalistes et professionnels des médias autour du thème : « Informer dans un monde complexe : l’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et les médias ».
Cet événement, qui s’est déroulé à Bamako, a été marqué par des discours et des échanges sur les défis actuels auxquels sont confrontés les médias dans un environnement global de plus en plus complexe. Le Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, a souligné la nécessité de repenser la place des médias face aux défis contemporains, notamment l’émergence de l’intelligence artificielle.
Un thème pertinent face aux enjeux actuels
Le choix de ce thème, selon Bandiougou Danté, reflète la complexité du travail des médias dans un monde où les crises se multiplient, menaçant non seulement la paix et la sécurité, mais aussi la liberté d’informer. Il a rappelé que, malgré les difficultés politiques, sociales et économiques, les journalistes continuent de risquer leur vie pour informer le monde, souvent dans des conditions dangereuses. « De la guerre à la démocratie, les journalistes font face à des risques pour leur liberté et leur sécurité », a-t-il déclaré.
Appel à la responsabilité et au respect des engagements
Le Président de la Maison de la Presse a aussi insisté sur la nécessité pour le gouvernement de respecter ses engagements envers la liberté de la presse. Il a évoqué la place du Mali dans le classement de Reporters Sans Frontières, un classement où le pays occupe une position préoccupante. Citant des déclarations poignantes du secrétaire général des Nations Unies, Danté a souligné : « Sans liberté de la presse, nous n’aurons aucune liberté » et « La liberté de la presse n’est pas un choix, c’est une nécessité ».
Ces déclarations visent à rappeler l’importance fondamentale de la presse libre pour le fonctionnement d’une démocratie et la protection des droits humains. Il a également exprimé la volonté de continuer à combattre les violations de la liberté de la presse, notamment les enlèvements, assassinats et emprisonnements de journalistes.
Plaidoyer pour la justice et la révision des textes juridiques
Danté n’a pas manqué de rappeler les disparitions tragiques de Birama Touré, Hammadoun Niailibouly et Moussa Bana Dicko, des journalistes dont les cas restent non résolus. Concernant l’affaire d’Alhousseiny Togo, directeur de publication du Canard de la Venise, récemment placé sous mandat de dépôt, le président de la Maison de la Presse a fait appel à la clémence de la justice malienne en faveur de sa libération.
En parallèle, il a appelé les journalistes à interpeller les autorités sur la nécessité de revisiter les textes juridiques encadrant la presse au Mali, afin de garantir une meilleure protection des professionnels des médias et de renforcer le cadre de liberté d’expression dans le pays.
Un appel à l’unité pour la liberté de la presse
Cette journée a été un moment de réflexion sur les enjeux actuels de la liberté de la presse, notamment dans un contexte mondial où l’intelligence artificielle redéfinit les règles de l’information. La commémoration a aussi permis de rappeler les sacrifices des journalistes qui, malgré les dangers, poursuivent leur mission essentielle d’informer le public.
La rédaction
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