Durant trois jours, la capitale malienne a vibré au rythme des arts martiaux et des valeurs qu’ils véhiculent, à l’occasion de la 9e édition du Forum international du sport (FIS), placée sous le thème : « Le sport : catalyseur d’égalité, d’inclusion, de développement durable et de paix pour un avenir équitable ».
Organisé du 16 au 18 mai au Centre international de conférence de Bamako, le forum a réuni des dizaines d’athlètes, entraîneurs, dirigeants sportifs et acteurs de la société civile. À l’initiative de Aminata Makou Sy, ancienne athlète et coordinatrice de l’Association pour la promotion de la jeunesse et des sports, cet événement est devenu au fil des années un rendez-vous incontournable pour les passionnés du sport au Mali.
Cette édition a mis un accent particulier sur l’aïkido, art martial japonais fondé sur des principes de non-violence, de maîtrise de soi et de respect mutuel. Pour les organisateurs, cette discipline représente un véritable outil de transformation sociale, de construction citoyenne et de cohésion nationale dans un contexte où les fractures sociales et les inégalités de genre demeurent encore très présentes.
« Le sport ne fait pas de distinction. Il dépasse les couleurs, les religions, les origines sociales et les clivages politiques. Il est juste, rassembleur et équitable », a déclaré Aminata Makou Sy lors de son discours d’ouverture.
À travers tables rondes, démonstrations de karaté et ateliers éducatifs, le forum a mis en lumière le rôle du sport comme vecteur de réconciliation, de dialogue intergénérationnel, et de promotion de la paix. Plusieurs jeunes athlètes ont été initiés aux principes fondamentaux des arts martiaux : tolérance, solidarité, autodiscipline et esprit de dépassement.
Moment fort de ce forum : la remise de distinctions honorifiques à d’anciens sportifs et entraîneurs pour leur contribution à la promotion du sport au Mali. Une manière pour les organisateurs de rendre hommage à ceux qui ont consacré leur vie à transmettre ces valeurs universelles.
Dans un pays confronté à des défis sécuritaires et sociaux, le sport apparaît ainsi, selon les intervenants, comme un espace rare de résilience collective, capable de transcender les divisions et d’inspirer la jeunesse à construire un avenir plus harmonieux.
La rédaction
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