ATT, Donnez-nous un nouveau Premier ministre capable d’organiser de bonnes élections en 2012

Ce pas important fait, ne vous trompez pas de combat M le Président. Après avoir tant fait pour ce pays, tant donné au pays de Soundjata et de Babemba, d’Askia Mohamed et de Fhiroun, après avoir bâti tant de routes et construit tant de ponts, il vous reste, Monsieur le Président, à sortir par la grande porte de l’Histoire. En quoi faisant ? En organisant de bonnes élections en 2012 pour que votre successeur ne souffre d’aucune illégitimité.  Mais au moment où nous saluons la fin de règne de l’équipe du Général Modibo Sidibé, et au moment où, de toutes parts, l’organisation d’élections crédibles et transparentes en 2012 est la préoccupation de tous, comme un cheveu dans la soupe, la déclaration de l’ex Ministre chargée des relations avec les institutions relative au  dépôt, sur le bureau de l’Assemblée Nationale, du « projet de loi constitutionnelle » pour la session qui s’ouvre ce 04 avril, est tombée drue sur nos têtes.

Non Monsieur le Président, pas ça ! Vous ne pouvez pas amener notre pays à l’aventure ! En effet, dans quel pays du monde a-t-on vu un régime finissant se jeter dans des réformes aussi colossales ?  Je ne trahis rien en citant le président de l’Adema et ci-devant Président de l’Assemblée nationale qui a exprimé ce même sentiment avec force, le dimanche 27 mars à la 11ème conférence nationale de ce parti: «2012 sera l’année de tous les défis, voire de tous les risques, car la situation est, pour le moins, préoccupante, eu égard à l’état de non préparation de ces futures consultations électorales. » Pour éviter donc  la situation du Président du Bénin qui ne s’est occupé des élections qu’a quelques mois de leur tenue et finalement plonger son pays dans le ridicule des reports d’une semaine à cinq jours, arrêtons tout pour ne nous occuper que de la bonne organisation des élections de 2012.

Quand on sait l’incurie et l’amateurisme dont on a fait montre à toutes les élections, il n’est pas tôt de s’atteler à ce travail de salut public dès aujourd’hui. Tout autre activisme institutionnel jetterait notre pays dans l’inconnu. Pour éviter cette aventure, le Président de la république doit purement et simplement retirer le projet de loi constitutionnelle. Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, vous êtes personnellement interpellé : vous ne pouvez pas dénoncer l’impréparation des prochaines élections dans des termes aussi appropriés et vous laissez distraire par un quelconque référendum pour réviser la constitution. L’Histoire jugera chacun à ses prises de responsabilité dans ces moments de grande incertitude où se joue le Destin de notre peuple !!!

Il ne nous faut qu’une chose aujourd’hui, Monsieur le Président de la République : nous donner un nouveau Premier ministre capable d’organiser de bonnes élections en 2012 et qui n’aura la tête qu’à cela !

Maliba

Le républicain 31/03/2011