Assainissement en commune v Le maire radie 50 GIE

La mairie de la Commune vient de rompre le contrat avec une cinquantaine sur les  73 Groupement d’intérêt économique (GIE) chargés ramassage des ordures ménagères en Commune V. Cette décision  fait actuellement grand bruit et hier dimanche 17 février 2013, les membres des GIE radiés ont tenu une conférence de presse à côté de la décharge de la colline de Badalabougou pour faire part de leur stupéfaction et de leur colère.

Selon Aboubacar Diawara du GIE Nianimakoro, le transport des ordures ménagères en Commune V est assuré par les charretiers, les pousse-pousse et quelques bennes. Tout se passait bien avec les populations de la Commune jusqu’au jour où la mairie a lancé un avis de recensement. Cette opération a répertorié 73 GIE dotés d’agréments en bonne et due forme. La mairie a alors lancé un avis d’appel d’offres pour la sélection de 23 GIE dont les promoteurs disposent de bennes. Ils ont signé une convention les engageant à payer une taxe mensuelle de 15 000 F CFA. Les autres 50, constitués de charretiers et de pousse-pousse se sont vus interdire toute activité d’assainissement dans la commune.

Les autorités municipales auraient signifié qu’à partir du 1er mars prochain, tout contrevenant verra ses outils saisis. Une menace que les radiés ignorent car « ils n’ont depuis des années que ça pour  nourrir leurs familles et qu’il n’y a pas question pour eux de céder ».
Selon Mamadou Bagayoko du GIE Bagayokola à Sabalibougou, c’est le lobbying des propriétaires de bennes qui est à l’origine de cette décision de la municipalité. Des propriétaires de bennes qui veulent s’accaparer de tout le marché. Il explique que ce sont les ménages qui vont payer le prix fort car au lieu des 2000 F CFA par mois actuellement, les nouveaux adjudicateurs imposent désormais 2500 F CFA, soit une augmentation de 500 F CFA déjà.

Dans tous les cas, les 50 GIE radiés n’entendent pas croiser les bras face à ce qu’ils appellent un abus. Pour le moment, les pistes du dialogue sont en train d’être explorées. Des lettres de protestation seront adressées au ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, aux commissariats du 4e, 11e et 15e arrondissement et probablement auprès du tribunal du travail.

A. D.

L’ Indicateur Du Renouveau 2013-02-18 18:36:18