Amadou KOÏTA à propos de la nomination des Conseillers spéciaux avec Rangs de Ministres : «Au FDR, n

«Le FDR  avait demandé la démission du Premier Ministre Cheick Modibo DIARRA. Le Président de la République par Intérim, le Pr. Dioncounda TRAORE a jugé bon de le  reconduire. Le FDR en a pris acte. On avait souhaité la mise en place d’un véritable Gouvernement d’Union Nationale, en respectant la forme républicaine qui avait voulu que le Premier Ministre démissionne avec le Gouvernement. Ensuite, prendre langue avec les différents regroupements politiques et ceux de la société civile par rapport au nombre de  portefeuilles ministériels pour chaque regroupement. Cela n’a pas été le cas pour la mise en place de ce  Gouvernement. Néanmoins, il a en son sein l’essentiel des regroupements politiques, parmi lesquels le FDR.

Aujourd’hui, le FDR prend acte et est disposé à l’accompagner  autour de deux missions essentielles : la libération du Nord de notre pays et l’organisation d’élections libres et transparentes, courant 2013. Sur ces deux missions principales, le FDR apportera tout son soutien au Gouvernement. Mais, il reste vigilant pour dénoncer toute autre initiative en dehors de ces missions principales.

Par ailleurs, par rapport  à la nomination des Conseillers Spéciaux avec rang de ministres que le Premier Ministre a nommés contre toutes attentes, ça heurte la conscience de tout démocrate républicain. Ces nominations sont une violation flagrante de la Constitution du 25 février 1992. Ce même Accord-cadre qui lui donne de pleins pouvoirs, exige un retour à une vie constitutionnelle normale. Le Constitution malienne dans son article 46 dit que «c’est le Président de la République qui nomme le Premier Ministre et les ministres. Nulle part, cette nomination n’est dévolue au Premier Ministre. Ce qu’on demande aujourd’hui au Premier Ministre, ce n’est pas de procéder à des nominations pouvant aboutir à une crise politique. Toute chose dont le Mali n’a pas besoin.

Ce Gouvernement d’Union Nationale devrait pouvoir ramener la stabilité politique et sociale au Mali. Tout autre acte qui remet en cause cette stabilité politique et sociale doit être combattu avec la dernière rigueur. Voilà pourquoi au FDR, on demande l’annulation pure et simple de ces trois décrets qui violent la Constitution du Mali et qui peuvent remettre en cause la stabilité politique et sociale du Mali».

Boubacar KANTE

Le Progrès