ACCORD-CADRE DU 6 AVRIL 2012: L’ADPS dénonce les insuffisances

Lundi dernier, au cours d’un point de presse, les leaders de l’ADPS ont dit avoir pris acte de l’accord-cadre de mise en œuvre de l’engagement solennel du 1er avril 2012 et noté avec satisfaction qu’il a permis à la Cédéao de lever les sanctions imposées au Mali à la suite du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012.

Pour eux, l’accord met l’accent sur l’importance de l’assistance humanitaire, tout en restant muet sur la sanction à l’encontre des auteurs des graves violations des droits humains, de saccages et d’autres crimes et délits commis par les rebelles et autres groupes jihadistes.

Aussi, les conférenciers tout en notant qu’il représente un premier pas dans le sens de la transition préconisée, regrettent que l’élaboration et la conclusion de l’accord-cadre aient été menées sans la participation d’importantes parties prenantes nationales dont la classe politique  et la société civile. Celles-ci, ont-ils avoué, ont un rôle majeur et incontournable dans sa mise en œuvre  et dans le succès de toute stratégie de sortie de crise.

A en croire les conférenciers, l’accord-cadre laisse subsister des zones d’ombre et soulève des questions qu’il convient de clarifier dès le départ afin d’éviter d’éventuelles complications susceptibles d’entraîner des blocages pouvant être préjudiciables à une bonne conduite du processus de sortie de crise.

Selon les leaders de l’ADPS, « pour un document devant régir la vie de la nation, il n’est pas intéressant de donner place à plusieurs interprétations. Par exemple l’accord ne précise pas le sort du président par intérim après les 40 jours prévus par la Constitution, encore moins la dissolution du CNRDRE après l’investiture du président par intérim ou s’il reste en place pendant la transition. Ce qui nous amène à craindre un cas de bicéphalisme ».

Ben Dao

L’Indicateur Du Renouveau 11/04/2012