Abdoulaye Diallo, coordinateur du festival « Ciné droit libre » « Le festival Ciné droit libre est une véritable plateforme d’expression, de formation et d’éducation à la conscience citoyenne »

De gauche à droite: Luc Damiba, le président de l'Association Semfilms, Abdoulaye Diallo le coordonnateur du Festival et Gidéon Vink le directeur artistique ...

Bamako a abrité du 14 au 16 janvier 2016 le festival « Ciné Droit libre » qui a regroupé les hommes et les femmes de culture, de droits et épris de liberté. Le festival a également regroupé les grands rappeurs de la sous-région dont Didier Awadi du Sénégal, Smockey du Burkina Faso, Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Master Soumi du Mali et bien d’autres. Les organisateurs affirment que les objectifs du festival sont atteints.

La cérémonie de clôture tenue le samedi 16 janvier 2016 à la Maison de la presse de Bamako fut sanctionnée par le discours de Mme le ministre de la culture, Diaye Ramatoulaye Diallo et la projection de films. A l’issue de cette cérémonie, le Coordinateur du festival Ciné droit libre, Abdoulaye Diallo a bien voulu nous accorder une interview. Selon lui, le festival est né en réaction à la censure des films afin de mettre fin à cette atteinte à la liberté d’expression.

Le Républicain : Pouvez-vous nous dire brièvement qu’est ce que le Ciné droit libre ?

Abdoulaye Diallo : le Ciné droit libre est un festival de films sur les droits de l’homme et la liberté d’expression, né au Burkina Faso en 2005 suite à la censure d’un film qui s’appelle Bori Bana, le destin fatal de Norbert Zongo que nous avons coréalisé. C’est en réaction à la censure que nous avons décidé de créer un espace pour tous les films censurés et c’est comme ça qu’on est arrivé au Ciné droit libre. Et d’année en année, on est devenu aujourd’hui un réseau de festival très présent en Afrique de l’Ouest. C’est une véritable plateforme d’expression, de formation et d’éducation à la conscience citoyenne. Voilà comment ce festival fait son chemin.

Pourquoi le choix du Mali pour cette édition ?

Le festival est devenu un réseau de plusieurs pays. Après le Burkina Faso, on a été en Côte d’Ivoire, au Sénégal depuis plusieurs années. Et on avait déjà fait une édition spéciale au Mali, ça été une réussite et beaucoup de gens réclamait une autre édition et on s’est dit pourquoi pas. Les réalités du Burkina sont celles du Mali, donc il faut le faire aussi au Mali.

Quels sont vos partenaires et à quand la prochaine édition ?

Notre partenaire principal est l’Ambassade des Pays Bas. Nous avons aussi un partenariat avec la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilité au Mali), avec la maison de la presse, avec le cinéma numérique, et plusieurs partenaires localement qui nous ont accompagnés. La prochaine édition est prévue pour l’année prochaine probablement en janvier ici au Mali. Je remercie tous ceux qui ont permis la réalisation de cette édition au Mali et je donne rendez-vous aux Maliens à l’année prochaine.

Propos recueillis par Aguibou Sogodogo