3e CONGRES DU CNJ-MALI:Les non-dits de Tombouctou

Frappé par la limite d’âge, fixée à 35 ans et par  les dispositions statutaires qui ne lui permettent pas de briquer un 3ème  mandat, le président sortant du Conseil national des jeunes du Mali, Siriman Traoré s’est retiré  à la fin de ce 3ème congrès ordinaire de l’organisation qui se tenait ce week-end à Tombouctou. La course pour sa succession a donc donné lieu à de chaudes empoignades et a abouti à un bicéphalisme avec l’élection de deux bureaux parallèles désormais engagés dans une bataille de légitimé. Et le président sortant, Siriman Traoré, risque de faire les frais de cette guéguerre.

Selon de sources concordantes, les choses ne se sont pas passées comme souhaité. Les mauvaises langues murmures que le président sortant, qui voulait évidemment contre vents et marrées un troisième mandat a donc préféré jouer à la négligence. C’est donc fort justement qu’il n’aurait rien entrepris pour que le candidat à sa succession soit le plus vite connu. La preuve, c’est qu’au cours d’une rencontre avec son staff, l’intéressé a purement signifié qu’il n’a pas de dauphin. Il alla après voir Abdoulaye Touré, chargé de mission au ministère de la Justice pour lui proposer d’être le candidat à sa succession. Chose que ce dernier accepta, et depuis s’est investi dans la campagne auprès des jeunes sur le terrain. C’est ainsi que le candidat Abdoulaye Touré aurait parcouru tous les cercles du Mali, sauf Abeïbara, et les six communes du district de Bamako.

Aujourd’hui, Siriman Traoré se trouverait entre le marteau et l’enclume. D’une part, il gratifie Alioune Guèye d’un soutien de façade, et de l’autre, il a du mal à parler de bicéphalisme à Abdoulaye Touré et ses acolytes qu’il a aidé à avoir l’onction de plusieurs acteurs incontournables pour le rendez-vous de Tombouctou.

Bref, même les candidats revendiquent tous la tête du CNJ, il n’en demeure pas moins qu’Abdoulaye Touré et ses camarades qui s’étaient attaché les services d’un huissier, disposeraient aujourd’hui de tous les documents légaux en leur possession.

Abdoulaye Diakité

L’Indicateur Renouveau 03/12/2010