Mobilisation exceptionnelle, qualité de l’organisation, ambiance fraternelle… Les premiers Jeux de l’Alliance des États du Sahel (JAES) se sont clôturés samedi dernier au Palais des Sports Salamatou Maïga, à Bamako, avec une grande cérémonie marquée par l’émotion et la fierté. Une édition inaugurale qui dépasse toutes les attentes, instaurant une dynamique nouvelle entre les jeunesses du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
Une cérémonie de clôture haute en couleurs
Présidée par le ministre malien de la Jeunesse et des Sports, Abdoul Kassim Ibrahim Fomba, la cérémonie de clôture s’est déroulée en présence de plusieurs responsables, dont son homologue burkinabè Roland Somda, le vice-président du CNT Hamidou Touré, ainsi que le président de la délégation spéciale de la Commune IV, Siaka Camara. Le public a également salué la présence des ambassadeurs officiels des JAES :
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Abdoulrazak Issoufou Alfaga (Niger), champion du monde de taekwondo en 2017 ;
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Cheick Ahmed Alhassan Sanou, dit Iron Biby (Burkina Faso), sacré « homme le plus fort du monde » ;
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Daba Modibo Keïta (Mali), double champion du monde de taekwondo.
Le spectacle a mêlé prestations artistiques, hommages aux figures historiques (dont un théâtre sur les derniers jours de Thomas Sankara), slam, danse traditionnelle et projection de vidéos retraçant les moments forts des Jeux.
Le Mali triomphe, l’AES en sort grandie
Sur le plan sportif, c’est le Mali qui s’est hissé en tête du classement général avec 59 médailles (27 or, 21 argent, 11 bronze), devant le Niger (48 médailles dont 19 or) et le Burkina Faso (55 médailles, dont 14 en or). Mais au-delà des chiffres, c’est bien l’esprit d’unité qui a prévalu.
« Il n’y a pas de perdant, c’est l’AES qui a gagné. Ces Jeux ont permis de réunir les enfants d’un même espace pour célébrer le sport, l’audace et le talent », a déclaré Roland Somda, qui a reçu le drapeau des JAES des mains de son homologue malien.
Un tournant pour la jeunesse sahélienne
Le ministre Fomba, en saluant cette réussite, a souligné qu’il s’agissait d’une initiative des trois Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel : le Général Assimi Goïta (Mali), le Général Abdourahamane Tiani (Niger) et le Capitaine Ibrahim Traoré (Burkina Faso).
« Ces Jeux sont le point de départ d’une nouvelle ère, où le sport devient notre langage commun, le symbole de notre unité, le souffle de notre renaissance sahélienne », a-t-il déclaré sous les applaudissements. Il a également mis en avant l’exemplarité de la mobilisation des jeunes et la qualité des épreuves. « Nous avons montré que, main dans la main, nous pouvons relever tous les défis. »
Un programme dense et fédérateur
Les 1ers JAES ont rassemblé des délégations du Mali, du Burkina Faso et du Niger du 21 au 28 juin, avec des compétitions dans neuf disciplines : football U17, lutte africaine, bras de fer sportif, athlétisme, judo, karaté, kung-fu wushu, tir à l’arc et taekwondo. Les rencontres se sont tenues sur les trois sites emblématiques de Bamako : le stade du 26 Mars, le stade Mamadou Konaté et le Palais des sports Salamatou Maïga.
Ils ont dit…
Iron Biby (Burkina Faso), ambassadeur des Jeux :
« C’est un honneur d’être ambassadeur des JAES. Merci à nos trois Chefs d’État pour cette initiative. Le sport nous unit et nous rend plus forts. »
Cheickna Demba (UNASAM, Mali) :
« Grâce à ces Jeux, nous avons redécouvert certaines disciplines oubliées. Bravo aux organisateurs ! »
Alioune Badara Traoré (Fédération malienne de taekwondo) :
« Fierté immense d’avoir réussi ce pari. Ces Jeux montrent que nos trois pays peuvent se développer ensemble. »
Prochain rendez-vous : JAES 2026 au Burkina Faso
Fort de cette première édition réussie, les regards sont désormais tournés vers le Burkina Faso, hôte désigné de la prochaine édition des Jeux de l’AES, prévue en 2026.
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