Le mardi 6 mai 2025, s’est tenue au Palais de Koulouba la 15e session du Conseil Supérieur de l’Agriculture (CSA), sous la présidence du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta. Cette rencontre stratégique, rassemblant les principaux acteurs du secteur agricole, de l’élevage et de la pêche, a été marquée par des annonces fortes en faveur de la souveraineté alimentaire du Mali.
Dans son allocution d’ouverture, le chef de l’État a rendu hommage aux producteurs pour leur résilience face aux multiples défis, notamment les inondations et l’insécurité, qui ont fortement perturbé les campagnes agricoles. Malgré ces contraintes, les résultats de la campagne 2024 ont été jugés « encourageants » par le Président Goïta, qui a salué la production de plus de 11 millions de tonnes de céréales, 640 000 tonnes de coton graine, près de 97 000 tonnes de viande contrôlée et plus de 113 000 tonnes de poisson.
Étaient également présents à cette session le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, et celui de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba, aux côtés des représentants du monde paysan et des experts des filières agricoles. Les échanges ont porté sur le bilan de la campagne écoulée, l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations précédentes, ainsi que les perspectives pour la période 2025-2027.
Dans un contexte régional marqué par la recherche d’autonomie au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), cette session a mis en avant les ambitions agricoles du Mali. Le Président Goïta a rappelé que près de 80 % de la population active œuvre dans l’agriculture, secteur qui représente environ 40 % du produit intérieur brut (PIB). Une donnée qui justifie, selon lui, le renforcement du soutien public à travers des mesures concrètes.
Parmi ces mesures, des prix subventionnés ont été annoncés pour la campagne 2025 : 300 francs CFA le kilo de coton graine (1er choix), 14 000 francs pour le sac de 50 kg d’engrais minéraux, 3 000 francs pour les engrais organiques. Les semences de maïs hybride seront cédées à 1 500 francs le kilo, tandis que le biostimulant ovalis sera commercialisé à 17 500 francs.
Au-delà de ces appuis matériels, le Président a réitéré l’engagement de l’État à accompagner les producteurs par la mécanisation de l’agriculture, la promotion de la pisciculture et de l’élevage, et le soutien aux exploitations familiales. Un accent particulier sera mis sur l’accès au crédit, au foncier agricole, ainsi qu’aux nouvelles technologies.
Enfin, Assimi Goïta a appelé à renforcer la transformation locale, la commercialisation des produits agricoles et l’intégration des chaînes de valeur, dans une optique de développement durable et inclusif.
Cette 15e session du CSA s’inscrit donc dans une dynamique de renforcement de la souveraineté alimentaire, pilier central de la transition malienne et du développement rural. Le message est clair : l’agriculture malienne est au cœur du projet national.
La rédaction
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