La Journée mondiale contre le VIH/Sida (1er décembre) a été officiellement célébrée au Mali jeudi dernier (2 décembre 2021) en présence du Premier ministre Choguel Kokala Maïga.
Comme d’habitude, dans notre pays, la journée se traduit par un mois d’activités d’information, de sensibilisation, de lobbying… contre la pandémie.
«Mettre fin aux inégalités. Mettre fin au Sida ! Mettre fin aux pandémies» !
Tel était le thème cette année de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida.
Au Mali, l’événement a été célébré sous le thème : «Mobilisons nous pour un Mali sans inégalités et sans Sida».
Il s’agit de montrer et démontrer que «les inégalités renforcent l’expansion de la maladie».
Selon l’OMS, le Sida reste toujours un problème de santé publique dont la prise en charge a été véritablement bouleversée par des difficultés énormes.
Cette situation a notamment engendré un accès limité aux soins puisque les patients ne venaient plus à l’hôpital.
C’est ce qui explique en partie que le taux de dépistage ait diminué de 22 %.
Pour la directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti, cette thématique se veut un écho singulier près de deux années après le début de la maladie à coronavirus en 2019.
Avec le Covid-19, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sont exposées à un risque plus élevé de contracter le Sida et d’en mourir.
Près de 70 % d’entre elles vivent dans la région africaine de l’OMS où seulement 4,5 % des personnes sont entièrement vaccinées contre le Covid-19.
Dans son allocution, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a rappelé que «le SIDA est et demeure l’un des problèmes majeurs de santé publique».
D’où l’urgence de mettre fin aux inégalités pour vaincre la pandémie.
«Cette journée permet également de renouveler notre engagement en faveur de l’action.
Le gouvernement de la République reste fermement engagé dans la lutte contre ce fléau», a assuré le chef du gouvernement.
Il a profité de l’occasion pour rendre publique des décisions prises par le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, afin de manifester sa solidarité à l’endroit «des Femmes, des hommes et de ces jeunes et adolescents que le Sida a rendu vulnérables, mais aussi héroïques, persévérants et dignes».
Le chef de l’Etat a ainsi décidé d’offrir aux membres du Réseau Malien des Personnes vivant avec le VIH, un appui alimentaire de vivres et de non vivres pour une valeur de 30 millions de FCFA.
Cet appui permettra à cette couche de la population de faire face, comme elle l’a toujours fait, aux conséquences de la double pandémie du Sida et du Covid-19.
Il s’est aussi engagé à offrir aux femmes vivant avec le VIH et aux enfants orphelins un appui financier de 30 millions de FCFA, pour le développement et le revolving pour les Activités génératrices de revenus (AGR) des femmes durement éprouvées par la double pandémie du VIH et de la COVID 19.
Pour de nombreux experts, il est possible d’en finir avec le Sida, «si on arrive à arrêter les nouvelles infections».
Et il faut, en plus d’une lutte médicale, un engagement social d’où la nécessité de la mobilisation de tous et de chacun !
Naby
