URD : Ces cadres qui torpillent les idéaux de feu Soumaïla Cissé Les pro-Boubou Cissé au pilori

Boubou-Cisse

Abdrahamane Diarra, président de la jeunesse de l’Union pour la République, Racine Seydou Thiam, Béfon Cissé, et Djadjiri, tous des vice-présidents du parti, tirent aujourd’hui les ficelles d’une crise interne au sein de l’URD de feu Soumaïla Cissé.

Foulant ainsi aux pieds les valeurs démocratiques qui ont toujours été prônées par feu Soumaïla Cissé, et unanimement reconnues par les Maliens.

Ces cadres qui se faisaient passer aux yeux du président-fondateur du parti comme des militants modèles sont aujourd’hui ceux qui tentent d’enterrer définitivement son idéologie politique.  

Qu’aurait servi les 30 ans de combats pour la démocratie de feu Soumaïla Cissé ou encore sa volonté de bâtir une société d’idée pour l’essor de sa patrie ? La question suscite des débats. Puisque ce parti est en train de subir une crise interne profonde à cause des ambitions démesurées de certains de ses cadres, et pas des moindres.

Dans ce lot, il y a Abdrahamane Diarra, président de la jeunesse de l’Union pour la République, Racine Seydou Thiam, Béfon Cissé et Djadjiri, ils sont tous des vice-présidents, et à ceux-ci il serait bon d’ajouter Sékou Abdel Kadri Cissé,  ancien député URD,  et oncle de Boubou Cissé.

Ces cadres qui bénéficiaient jusque-là d’une virginité politique, tirent aujourd’hui les ficelles de cette crise interne au parti de feu Soumaïla Cissé.

Pour quel intérêt ? Aucune réponse en termes de vision politique et du respect de ses principes. Seuls les conspirateurs peuvent situer l’opinion sur leurs véritables motivations. Mais déjà, les cadres qui tout en prônant les mérites de Soumaïla Cissé sont en train d’organiser une sorte de « vente aux enchères ».

Mais le hic dans cette affaire est l’utilisation, ou l’engagement d’Abdrahamane Diarra, président de la jeunesse de l’Union pour la République, dans une telle œuvre de bassesse.

Accusé par ces camarades du bureau dont il n’a plus la maitrise des troupes, le bouillant Abdrahamane Diarra devient spécialiste des sorties catastrophiques, et plus souvent pour seulement se justifier.

« C’est regrettable d’assister à ce qui se passe à l’URD aujourd’hui.

Mais, je tiens à rassurer toutes et tous que les agitateurs qui sont à l’œuvre ne sont pas de la jeunesse URD.

Mais plutôt des jeunes malheureusement instrumentalisés par certains cadres de l’URD pour semer la division au sein de notre parti que nous avons construit avec nos efforts depuis 2003.

Que ces agitateurs et leurs manipulateurs sachent que nous allons réagir non seulement pour éclairer l’opinion sur les insanités qu’ils brandissent sur du faux depuis un certain temps et rappeler les faits qui ont été la vie de l’URD depuis 2003 », a-t-il déclaré.

La stratégie du moi ou le chaos ne marchera pas et on ne laissera pas faire, poursuivra-t-il. «J’organiserai et animerai très bientôt un point de presse sur l’actualité de l’URD.

Nous avons pensé au nom de la cohésion que les porteurs de rêves impossibles se raviseront néanmoins à respecter le jeu politique et les textes de l’URD », a-t-il conclu.

Une ratée d’un rat du salon de feu Soumaïla Cissé.

L’homme qui se faisait passer comme le fils spirituel  agit actuellement carrément à l’opposé de ce qu’il montrait.  Et il est en train de se faire découvrir au fil du temps.

C’est le moins qu’on puisse retenir de la publication du Président du Mouvement national des jeunes de l’URD, Abdrahamane Diarra. C’est pourquoi, la seule possibilité pour le Président du Mouvement national des jeunes serait de s’adresser à ses camarades du bureau directement, au lieu de le faire par voie des réseaux sociaux. Une fronde est dirigée contre lui présentement, et pour deux raisons : pour mauvaise conduite, mais aussi parce que son mandat est terminé. Pour rappel, le mandat actuel du Président du Mouvement national des jeunes est fini depuis 2019.

Il n’est pas le seul dans les mauvais agissements. Dr Béfon Cissé qui voulait activer la région de Ségou a été mis à sa place par des secrétaires généraux lors d’une réunion secrète qu’il avait organisée.

Racine Seydou Thiam, l’homme qui court plus vite que son ombre politiquement, est devenu presque un paria dans la section V du parti.

Comme solution pour la cohésion véritable au sein du parti, des jeunes exigent l’exclusion de Boubou Cissé. Ces jeunes militants contestataires au sein de l’Union pour la République et la démocratie ont protesté sans ambiguïté contre l’adhésion de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé à leur formation politique.

C’était à la faveur d’un sit-in devant le cabinet de l’ancien chef de file de l’opposition à Badalabougou, en commune V du district de Bamako.

« A bas Boubou Cissé » ; « On s’en fout de Boubou Cissé » ; «On ne veut pas de Boubou Cissé à l’URD » ; « Non à un assassin » ; « A bas l’argent volé » ; « Non à l’adhésion de l’assassin Boubou Cissé à l’URD » ; « On demande au BEN d’exclure Boubou Cissé »… étaient entre autres, des slogans scandés par ces jeunes, en colère.

Dans son discours, Aliou Alhousseyni Bretaudeau dit déplorer « l’adhésion par surprise et en catimini de l’ancien Premier ministre du régime défunt, Boubou Cissé, à la section de Djenné, en qualité de Secrétaire aux affaires économiques ».

Selon ces jeunes, même si l’adhésion dans une formation politique est libre et volontaire, celle de Boubou Cissé à l’URD « heurte les principes d’éthique édictés par les mêmes statuts et le Règlement intérieur du parti ».

A entendre ces jeunes, ils s’opposent à l’adhésion de Boubou Cissé à l’URD pour 10 raisons.

La première, c’est le fait que Boubou Cissé a été membre du gouvernement « qui a truqué les élections truquées en 2018 ».

Aussi, estiment-ils que Boubou Cissé fait partie des responsables des tueries des 10, 11 et 12 juillet 2020.

« À Cette époque, Boubou Cissé était Premier ministre, chef du gouvernement. Sa responsabilité morale, politique voire pénale est engagée dans ce dossier car il était le seul membre du gouvernement en fonction.

L’URD victime de cette répression hier, ne peut en endosser la responsabilité aujourd’hui par son adhésion incestueuse », a indiqué Aliou Bretaudeau.

Le bras de fer entre Boubou Cissé et les enseignants a été également évoqué par les jeunes manifestants.

Aliou Bretaudeau et ses collègues accusent aussi Boubou Cissé d’avoir empêché l’URD de jouer pleinement son rôle du parti d’opposition sous le règne d’IBK.

Même dans l’enlèvement de Soumaïla Cissé, ces manifestants estiment que Boubou Cissé a sa part de responsabilité. « Boubou Cissé s’est entêté contre l’avis de Soumaïla Cissé à organiser des élections législatives de 2020, sans apporter à notre défunt Président la sécurité requise et n’a jamais réuni les véritables conditions pour mettre un terme à la détention arbitraire du défunt Président Soumaïla Cissé.

Ce qui a d’ailleurs contribué à fragiliser sa santé et on connaît la suite malheureuse », a laissé entendre Aliou Bretaudeau. Pour eux, l’économiste Boubou Cissé est comptable de la mauvaise gouvernance et de la corruption sous IBK. « Monsieur Boubou Cissé cristallise avec son Président sur ses épaules toutes les frustrations récentes de notre peuple et de différentes catégories socioprofessionnelles : éducation avec la prise en otage de l’ École durant des mois, les grèves illimitées de la santé, de la justice, la mauvaise gestion de la pandémie Covid-19 et le boycott de la culture du coton dont nous connaissons encore les conséquences sur le panier de la ménagère avec la hausse vertigineuse des prix des denrées alimentaires », a déclaré le porte-parole des jeunes manifestants.

Pour Aliou Bretaudeau et camarades, Boubou Cissé n’a adhéré l’URD que pour être candidat.

Chose à laquelle ils s’opposent.

Face à cette situation, ces jeunes manifestants demandent une session extraordinaire du BEN pour, selon la déclaration lue par Aliou Bretaudeau, décider sans délais de la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour situer les responsabilités des acteurs qui sont derrière ce macabre plan clandestin destiné à tuer l’URD et prononcer les sanctions qui s’imposent conformément aux dispositions Titre V Discipline articles 70, 71 et 72 du Règlement intérieur à l’endroit de leurs auteurs ; rendre publique les conclusions de cette enquête en informant les militants et en tirer tous les enseignements qui s’imposent ; statuer et suspendre le processus d’adhésion de Boubou Cissé initié par la section de Djenné et prononcer l’exclusion de Monsieur Boubou Cissé de de leur parti où il ne saurait dans les circonstances actuelles être le bienvenu.

S’ils ne sont pas entendus, ces jeunes menacent d’entamer des procédures judiciaires pour chasser Boubou Cissé du parti.

«En l’absence de décisions prises par le BEN dans les meilleurs délais, nous, jeunes, femmes et hommes de l’URD n’hésiterons pas à entreprendre toutes les démarches utiles de mobilisation y compris par voie de recours devant la justice contre ces actes de corruption politique qui créent des véritables préjudices à notre parti et mettent en péril son avenir », a déclaré le porte-parole des manifestants.

Ils ne sont pas seuls. La section URD de Sikasso s’est fait entendre le week-end lors de la conférence régionale.

Nous reviendrons sur la rencontre avortée des secrétaires généraux organisée à l’initiative des supporters du Dr Boubou Cissé.

Filifing Diarra, stagiaire

 SOURCE: L’Indicateur Du Renouveau